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RE2020 : la ouate de cellulose se positionne

PUBLIÉ LE 28 MAI 2021
LA RÉDACTION
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RE2020 : la ouate de cellulose se positionne
Soufflage de la ouate dans les combles perdues. Crédit photo : Ecima
Avec près de 20% de part de marché de l’isolation des combles perdus en France, la ouate de cellulose est un isolant biosourcé industrialisé ambitieux dans le contexte de la nouvelle réglementation environnementale RE2020. La filière s’annonce prête à répondre aux besoins des professionnels, en construction comme en rénovation.

Au delà de ses performances thermiques et acoustiques uniques, ainsi que de son excellent bilan carbone, la ouate de cellulose est un isolant qui apporte du confort en hiver et en été, tout en stockant près d’une fois et demi son poids en équivalent CO2 pendant toute sa durée de vie. Vertueuse pour l’environnement, elle est un bon isolant thermique et acoustique permettant d’importantes économies d’énergie. 

"La ouate de cellulose est très efficace pour tempérer l’atmosphère de nos maisons en été, sans avoir recours à des climatiseurs énergivores. Cette performance de la ouate de cellulose est d’autant plus importante en ce début de 21ème siècle où nous sommes confrontés au réchauffement climatique créant des canicules à répétition", souligne Jean-Michel Boeuf, président de l’Ecima. 

Prise en compte du confort d’été

Avec des étés de plus en plus chauds, l’isolation d’un logement face à la chaleur est une demande importante des consommateurs. La performance thermique de la ouate de cellulose apporte un véritable confort en été, lorsque les températures extérieures sont au plus haut.

Elle contribue à conserver la fraîcheur interne d’une maison pendant environ 9 heures, là ou d’autres isolants ne résistent que 3 ou 4 heures à la chaleur extérieure. La température intérieure est donc moins sensible aux différents pics de variations extérieures.
 
Une masse volumique comprise entre 50 et 60 kg/m3

Plus un bâtiment et une isolation ont une masse importante, plus ils ont une capacité à stocker de la chaleur et à éviter l’inconfort. La ouate de cellulose se souffle en combles perdus à une masse volumique comprise entre 23 et 35 kg/m3, contre 11 à 13 kg/m3 pour la laine de verre et 21 à 25 kg/m3 pour la laine de roche. En rampants, la ouate de cellulose s’insuffle à une masse volumique généralement comprise entre 50 et 60 kg/m3.
 
La capacité thermique, le point fort 


La capacité thermique d’un isolant est une grandeur qui mesure la chaleur qu’il faut lui transférer pour augmenter sa température d’un degré kelvin. Inversement, elle permet de quantifier la possibilité qu’a l’isolant d’absorber ou de restituer de la chaleur au cours d’une transformation pendant laquelle sa température varie. Plus la capacité thermique d’un isolant est élevée, meilleure sera sa performance thermique. La ouate de cellulose a une capacité thermique de l’ordre de 1900 J/kg.K contre environ 1000 J/kg.K pour les laines minérales.
 
Un déphasage jusqu’à 3 fois supérieur

La densité et la capacité thermique élevées de la ouate de cellulose lui confèrent un important déphasage (temps que met la chaleur à traverser un isolant) : quand 350 mm de laine de verre soufflée apportent un déphasage d’environ 3 heures, la même épaisseur de ouate de cellulose apporte un déphasage d’environ 9 heures.

Ainsi la chaleur estivale n’atteint pas les pièces situées sous les combles dès le milieu d’après-midi. En soirée, si la chaleur parvient à traverser l’isolant, elle est très fortement atténuée et le transfert thermique peut s’inverser si la température extérieure devient plus basse qu’à l’intérieur du logement, ce qui est généralement le cas, hors canicule très prononcée.

Des performances thermiques aussi en hiver

Dans l’habitat, en moyenne 50 % des déperditions de chaleur en hiver sont liées à une mauvaise isolation : 30 % par la toiture et 20 % par les murs. Ces déperditions énergétiques sont responsables de la surconsommation des systèmes de maintien de la température (chauffage, climatiseur, etc.) provoquant des coûts énergétiques importants et de fortes émissions de CO2. La ouate de cellulose limite les déperditions de chaleur des bâtiments. 
 
Des propriétés hygroscopiques

Pour qu’un logement soit confortable, il faut que l’air ambiant ait une humidité comprise entre 40 et 60 %. La ouate de cellulose régule naturellement l’hygrométrie de l’air grâce à ses propriétés hygroscopiques.

Comme le ferait en quelque sorte une éponge, la ouate de cellulose absorbe l’humidité en excès, la conserve, et la restitue lorsque l’atmosphère devient trop sèche, sans perdre ses performances d’isolation thermique. Ce phénomène de régulation naturelle limite ainsi la condensation de vapeur d’eau et ses effets négatifs.
 
Un bilan carbone négatif

La ouate de cellulose produite par les membres de l’Ecima bénéficie d’une FDES (Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire) : cette certification prend en compte l’intégralité du cycle de vie du produit afin de définir son impact environnemental.

La matière première de la ouate de cellulose est issue du recyclage de papiers et n’épuise pas les ressources fossiles. Son processus de fabrication demande très peu d’énergie et ne nécessite ni eau, ni combustion.

En fin de vie, la ouate de cellulose est également recyclable en papier ou à nouveau en isolant thermique et acoustique. Ainsi, la ouate de cellulose bénéficie d’un indice carbone négatif au regard de l’intégralité de son cycle de vie. 

"Nous allons très loin dans la recyclabilité puisque l’isolant ouate de cellulose peut lui-même être recyclé, soit a minima sous forme de papier, soit en étant directement réutilisé pour de l’isolation. Nous travaillons d’ailleurs à la mise en place d’une filière de récupération à cet effet", précise Jean-Michel Boeuf. 
 
Une capacité de stockage du CO2 inégalée

Grâce à sa matière première à base de papier, lui-même issu du bois, la ouate de cellulose stocke le CO2 pendant toute sa durée de vie. 1 kg de papier correspond ainsi au stockage de 1,52 kg de CO2. Pour isoler une maison de 100 m², on utilise 1 tonne de ouate de cellulose, soit 900 kg de papier, soit 1 370 kg d’équivalent CO2 stocké. 
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