À la suite de l’obtention de l’autorisation environnementale pour les secteurs entre Passel et Aubencheul-au-Bac, délivrée par l’État le 9 août 2024, la Société du Canal Seine-Nord Europe (SCSNE) continue de lancer de nombreuses consultations pour les marchés de travaux. Après les écluses du Canal Seine-Nord Europe (Oisy-le-Verger, Noyon, le marché Catigny, Allaines et l’écluse de jonction avec le canal du Nord, et Marquion), ce sont à présent les marchés principaux dits TOARC, Terrassements, Ouvrages d’Art et Rétablissements de Communication, sur lesquels les entreprises travaillent.
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Une procédure marché guidée par la politique Achats de la SCSNE
La politique achats de la SCSNE invite les entreprises candidates à devenir les partenaires de la transformation durable des territoires, et ainsi suivre les objectifs de sécurité, d’emploi et de développement des territoires, d’environnement et d’innovation. La procédure pour ces marchés TOARC déclinera cette politique à travers plusieurs mesures essentielles, parmi lesquelles :
– Les mesures de prévention pour garantir la sécurité sur les chantiers : cette préoccupation majeure pour le maitre d’ouvrage est traduite dans les pièces du marché, notamment par l’intégration d’une clause d’interprétariat, l’obligation pour tous les compagnons amenés à travailler sur les chantiers du Canal de passer le Passeport prévention Canal, ou encore des pénalités pour manquement aux obligations de sécurité,
– L’obligation pour le titulaire de confier au moins 20% des travaux à des PME,
– L’intégration d’une clause d’insertion par l’activité économique (CIAE) qui engage les entreprises à recourir à des salariés en parcours d’insertion. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du dispositif Canal Solidaire porté par les Départements du Nord, de l’Oise, du Pas-de-Calais, de la Somme, de l’Aisne et du Val-d’Oise, et vise à soutenir l’emploi et l’insertion durables. Sur l’ensemble des marchés attribués par la SCSNE, au 30 juin 2025, 176 personnes ont déjà été intégrées, grâce aux clauses d’insertion, dans un parcours de retour durable vers l’emploi, et plus de 147 000 heures d’insertion ont déjà été réalisées. A l’instar des marchés des écluses (par exemple, de l’ordre de 150 000 heures d’insertion pour l’écluse d’Oisy-le-Verger), les TOARC ouvrent des perspectives considérables en termes d’insertion.
Une exigence de décarboner les chantiers
Au titre de la sélection des offres, les candidats auront notamment à répondre à des critères liés à la transition énergétique en lien avec les chantiers, permettant leur décarbonation. Chaque candidat devra s’engager pour qu’une part des approvisionnements en matériaux et la gestion des évacuations de ceux-ci soit réalisée en recourant au transport fluvial et ferroviaire, dans un objectif de limiter les incidences liées aux transports sur les territoires (clause dite de « report modal »). Afin d’encourager le report modal pour la réalisation de ce projet les offres des candidats qui s’engageront au-delà des taux minimums seront valorisées lors de la notation.
Des opportunités pour les entreprises régionales et pour l’emploi local
Pour permettre à chacun de saisir des opportunités du Canal Seine-Nord Europe, les collectivités et les partenaires du projet sont mobilisés, main dans la main, autour d’un dispositif exceptionnel réservé aux grands projets d’aménagement du territoire : la Démarche Grand Chantier. Le Canal constitue un levier de développement pour les entreprises locales, mais aussi une opportunité d’emploi local exceptionnelle.
À la fin du deuxième trimestre 2025, 107 marchés publics étaient actifs, impliquant 123 entreprises, dont 45 basées en Hauts-de-France (sans compter les sous-traitants). Par ailleurs, plus de 1 000 entreprises sont déjà référencées sur la plateforme CCI Business Hauts-de-France Canal Seine-Nord Europe, pour faciliter les mises en relation avec les donneurs d’ordre.
L’arrivée des chantiers est également une opportunité d’emploi local exceptionnelle, on attend jusqu’à 6000 personnes dont 3000 recrutements spécifiques pour le projet. Les territoires se préparent à les accueillir et à répondre aux besoins des entreprises et de leurs salariés en matière d’hébergement, de restauration, de transport…