« Malgré l’assouplissement des mesures de confinement et la décision d’exempter la construction de ces mesures prise assez tôt, les activités du secteur ont été perturbées par les mesures visant à contenir la propagation du virus », explique l’économiste Danny Richards. « En raison de ces perturbations, la croissance dans le secteur de la construction a d’ailleurs chuté de 14,1 % au premier trimestre 2020 ».
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La situation budgétaire du gouvernement français devrait même se détériorer en 2020 à cause de l’augmentation des dépenses de l’Etat et de la croissance économique plus faible. En conséquence, le gouvernement pourrait être contraint d’investir dans des projets d’infrastructures à long terme, une fois que l’épidémie se calme. D’ailleurs, avec le Grand Paris notamment, la France mène déjà des projets pour améliorer le réseau d’infrastructures de transport, routières et même des projets résidentiels neufs.
« Le plus important marché dans le résidentiel se situait en France mais, avant la crise, nos prévisions annonçaient déjà un affaiblissement du secteur en 2020, en raison de la baisse des permis de construire délivrés ces derniers trimestres. Ainsi, la demande pour le logement devrait diminuer fortement cette année à mesure que le chômage augmente et les revenus sont restreints », ajoute l’économiste.
Plus largement, les projets de construction ont sérieusement été perturbés. Par exemple, Vinci a interrompu de nombreux projets temporairement en mars et début avril mais a, depuis, progressivement redémarré ses opérations. Le major du BTP prévoit même une baisse de son chiffre d’affaires les prochains mois.