Les élections municipales en Turquie coïncident avec l’entrée en récession de l’économie au 4e trimestre 2018. La monnaie turque a perdu près de 40% de sa valeur par rapport au dollar américain et l’inflation atteint 20%.
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En l’absence d’élections jusqu’en 2023, l’inquiétude est palpable en Turquie. "L’essor de la construction, alimenté par des taux d’intérêt bas et un crédit bon marché, a pris fin et il y a beaucoup plus de logements que nécessaire", note Yasmine Ghozzi, économiste chez GlobalData.
Malgré les mesures incitatives du gouvernement, notamment de réductions des impôts et des campagnes de prêts moins onéreuses, le secteur reste en pleine tourmente et le cercle semble se resserrer. Les ventesde logements résidentielles ont diminué de 2,4% en 2018 par rapport à l’année précédente et les hypothèques ont enregistré une baisse de 79% en décembre 2018 sur un an.
Compte tenu des faibles performances économiques attendues en 2019, GlobalData a révisé à la baisse les perspectives du secteur de la construction en Turquie. Après s’être contractée de 4,8% en 2018, la production continuera de baisser sensiblement d’environ 4,5% en 2019 avant de se redresser lentement par la suite, à supposer que le gouvernement continue de se concentrer sur le développement des infrastructures de transport et d’énergie.
Le gouvernement souhaite en effet augmenter de 30% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays d’ici 2023. Le logement résidentiel continuera de subir de plein fouet les coûts d’emprunt plus élevés et les conséquences d’une monnaie plus faible.