C’est aujourd’hui, vendredi 19 décembre, que le Musée des Confluences va être officiellement inauguré à Lyon. Un événement qui intervient dans un climat tendu entre les différents acteurs de ce projet qui affiche un retard de 15 mois et un coût 4 fois plus élevé que celui estimé à l’origine.
L’historique de la construction du Musée des Confluences peut se résumer à des renvois de responsabilité entre les acteurs du dossier : entre le maître d’ouvrage – le département du Rhône –, le maître d’œuvre – l’agence autrichienne Coop Himmelb(l)au – et le groupement d’entreprises ayant comme mandataire Vinci, le torchon brûle depuis longtemps. Au total, ce chantier polémique au cœur de la Capitale des Gaules aura duré 14 ans et la facture aura été de 4 fois supérieure à celle d’origine, rapporte Les Echos.
D’autant qu’un contentieux oppose le département du Rhône à Vinci, le premier réclamant 41,6 millions d’euros de pénalités au deuxième en raison du retard de livraison. Ce montant est contesté par le major du BTP qui attire en outre l’attention sur les risques économiques que le paiement d’une telle somme engendrerait pour les entreprises et sous-traitants ayant participé à l’édification du site.
Chacun des intervenants souligne les erreurs, insuffisances et autres incohérences parsemant le dossier. Et alors que certains avaient alerté dès le départ sur la possible sous-évaluation du coût, il s’avère qu’aujourd’hui encore les acteurs du projet n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un montant de facture, qui oscille entre 255 millions pour les uns et 328 millions d’euros pour les autres.