Sur un an, le chiffre d’affaires a gagné plus de 21% dans la distribution, plus de 6% dans la location mais a perdu près de 7% dans la manutention. Cette dernière sous-performance est la conséquence de l’allongement des délais de livraison dont nous faisons la chronique tous les trimestres, en déplorant l’insuffisante capacité productive de la France.
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Le retour de l’inflation constitue un défi supplémentaire pour les entreprises qui se trouvent confrontées à des revendications salariales. La sortie de crise va de pair avec le retour de l’inflation (1,6% en 2021), qui affecte le pouvoir d’achat des ménages. L’expérience massive du chômage partiel, avec des millions de travailleurs payés pour rester chez eux, décuple l’effet psychologique de la hausse des prix : à quoi bon travailler si les salaires ne suivent pas les prix et si l’État peut payer ? Aux États-Unis,
Plusieurs chefs d’entreprise soulignent des tensions dans le recrutement du personnel qualifié. Selon Pôle emploi, 75% des projets de recrutement de mécaniciens et électrotechniciens de véhicules sont jugés difficiles. Ces statistiques ont des effets très concrets : la vacance des postes augmente, les projets d’investissement mettent plus de temps et la croissance peut en pâtir.
Les chefs d’entreprises disposent de plusieurs cordes à leur arc : renégociations salariales comme dans la restauration ou réorganisation du travail. Ils peuvent aussi faire le choix de mieux associer les salariés à la croissance, via l’intéressement et la participation. Ce serait un moyen de récompenser le travail des mois passés tout en limitant la prise de risque que constituerait une hausse pérenne des salaires. À plus long terme, les entreprises pourraient anticiper les recrutements en multipliant l’apprentissage pour former le maximum de jeunes salariés à leurs besoins.