C’est avec une approche très humaniste que Nicolas Fossa, président de Imer France a accepté de décrypter avec nous l’actualité du secteur. Des propos rafraîchissants qui font du bien surtout après trois mois de crise liée à la pandémie. Ou une autre façon de voir les choses. Tout simplement.


Les rapports humains

"Au regard de mon âge, j’ai 48 ans, on prend automatiquement un peu plus de recul et on prend aussi le temps de se poser, de réfléchir et d’observer ce qui nous entoure. Ainsi, après plus de 24 ans d’expérience professionnelle, je constate une certaine évolution des rapports humains entre les différentes générations. Nous sommes passés dans une époque  plus compliquée, plus encadrée, certes plus productive, mais aussi moins humaine. En outre, avec une pression plus importante. C’est pourquoi, j’aimerais aussi, avec ce que nous venons de connaitre avec la crise, que nous nous recentrions sur les rapports humains et relativiser les priorités."


Les technologies de l’information

"Ce deuxième thème est aussi lié au premier. En effet, nous nous sommes rendus compte pendant les près de trois mois de confinement,  l’importance des technologies de l’information alors que nous étions forcés de télétravailler. Nous avons notamment vu au sein d’Imer France que l’utilisation de certaines d’entre elles ont été non seulement utiles mais aussi génératrices de productivités. Si les Technologies de l’information sont devenues prépondérantes et essentielles, elles ne doivent aussi en aucun cas se substituer à l’humain et leurs utilisations ne doivent se faire que d’une manière intelligente. Oui à la technologie pour le confort et non comme une contrainte."
 
Par ailleurs, je suis surpris par les évolutions des mobilités

"Avec la crise liée au Covid-19, nous constatons que certaines évolutions se sont accélérées. En effet, alors que le monde automobile est entré dans une certaine crise, l’utilisation de la voiture ne prend plus le même sens de nos jours et  je pense d’ailleurs que les nouvelles générations ne la perçoivent plus comme une obligation. Selon certains experts, le parc automobile aura fondu d’ici 50 ans pour ne représenter que 10 % de ce qu’il est aujourd’hui, quand, parallèlement,  les urbanistes réfléchissent à refondre les villes de demain sans prendre en compte dans leur réflexion la place de l’automobile. Je pense aussi que ces évolutions soient identiques pour le secteur aéronautique. Nous sommes peut être à un carrefour de tous ces changements…".