TERRASSEMENTS
En l’espace de 20 ans, le marché français du tractopelle a fondu comme neige au soleil, passant de plus de 3 000 unités à la fin du siècle dernier, à 440 ventes fin 2018. Si pour beaucoup de professionnels la chargeuse-pelleteuse n’a plus lieu d’être, pour d’autres elle demeure une spécificité française, voire régionale. Comme une exception culturelle… -10 %, c’est le recul des ventes de chargeuses-pelleteuses en France entre l'exercice 2017 et 2018, passant ainsi de moins de 500 unités à 440 en fin d’année dernière. Depuis 2014, le marché français commercialise 200 unités de moins. Nous sommes bien loin des plus de 3 500 ventes enregistrées sur l’Hexagone au début des années 2000, et bon nombre de professionnels parient sur une nouvelle baisse en 2019. Cette fin de décennie sonne-t-elle le glas du bon vieux tractopelle ? « Plusieurs phénomènes peuvent expliquer cette érosion des ventes de la chargeuse-pelleteuse. Il semblerait bien que le phénomène s’accentue », avance Rudolf Ganzel, responsable des prévisions sectorielles au sein du Cisma. Elle subirait ainsi de plein fouet la mutation du marché, qui lui préfère la midi-pelle ou la chargeuse compacte, plus adaptée à l’urbanisation croissante et aux contraintes d’exploitation sur les chantiers plus enclins à déployer des matériels de faible encombrement. Sans oublier non plus, la difficulté de son utilisation. « En termes d’image, utiliser une chargeuse-pelleteuse n’est pas forcément valorisant pour le chauffeur. En outre, pour utiliser convenablement un « tracto », il faut un chauffeur spécialisé dans les travaux de terrassement », explique Mickael Gasson, responsable marketing chez Case CE. « Nous partons du principe qu’il est difficile de faire bien deux choses à la fois, et que la polyvalence peut aussi être destructrice de spécialisation. Dans notre cas, nous n’avons pas besoin de ce type d’engins, contrairement à certaines régions », explique le concessionnaire Teramat qui entend aussi qu’il existe « des inconditionnels ». Et ces derniers sont quelques-uns à vouer au tracto une certaine « passion ».
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TANGUY MERRIEN, LE 28 MAI 2019
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