L’UNPG – Union Nationale des Producteurs de Granulats – vient de sortir sa première étude consacrée au transport des granulats.
"Cette étude se situe dans la continuité des actions initiées après la publication de notre Livre Blanc sur les enjeux de la profession pour les 30 années à venir", explique Nicolas Vuillier, président de l’UNPG. "Nous avons maintenant un tableau précis sur les différents modes de transports utilisés en France pour le transport des granulats et, à partir de là, nous pouvons tirer des enseignements et des pistes de réflexion sur leurs évolutions respectives." Sous l’égide de Michel Lomberty, président de la commission distribution et logistique de l’UNPG, l’étude montre que la route reste et devrait rester le mode de transport privilégié pour les granulats. "Le maillage du territoire par les carrières et le tissus très diffus des clients expliquent cet état de fait. 90% de la production annuelle de granulats emprunte des camions. Ce chiffre est stable, malgré la baisse du nombre de carrière et le développement des modes fluviaux et ferroviaires. Nous sommes sur un schéma de transport de proximité, avec 32 km de distance en moyenne et seul le maintien d’un réseau complet de carrières de proximité permettra de répondre correctement aux enjeux de la profession", pointe Nicolas Vuillier. "Nous sommes conscients des nuisances causées par les véhicules aux abords des carrières et nous nous engageons à travailler à l’amélioration des modalités et des pratiques du transport routier, afin de garantir aux riverains une qualité de vie et des conditions de sécurité optimisées."
Report modal
Avec 27% des trafics de granulats par voie ferrée ou fluviale (en tonnes-kilomètres), l’UNPG estime que la profession a déjà largement relevé le pari du report modal. Les granulats représentent 35% des tonnages totaux transportés par voie fluviale (21 Mt en 2011) quand le fer oscille entre 11 et 12 millions de tonnes. "Le transport ferroviaire des granulats se heurte à des freins que l’arrivée de nouveaux opérateurs n’a pu lever totalement", admet Nicolas Vuillier. De fait, sur 2300 carrières actives en France, seules 50 sont embranchées ferroviaires, dont 35 expéditrices. Après avoir rappeler une nouvelle fois la nécessité du maintien des carrières de proximité pour que la distance moyenne du transport des matériaux par camion ne s’allonge pas, l’UNPG dénonce les menaces qui pèsent sur l’accessibilité aux infrastructures de fret fluvial et ferroviaire et demande aux politiques publiques de garantir cette accessibilité pour faciliter le report modal.