Développé en 2003, le procédé Géomix, imaginé par les équipes R&D de Soletanche Bachy, trouve progressivement de multiples applications de par le monde.
En France, ce procédé, qui combine les techniques d’hydrofraisage et de soil mixing, vient d’être mis en œuvre sur le quai en Seine n°1 (140 m de long), à quelques encablures d’Honfleur et du Pont de Normandie (14). L’objectif ? Renforcer le quai, qui menace de s’écrouler dans la Seine, et consolider le sol. Pour ce faire, un porteur Liebherr LRB150 (80 t) a été équipé d’une poutre métallique Kelly, disposée sur le mât, au bout duquel a été monté un cutter soil mixing doté d’une buse d’injection. L’originalité du Géomix ? « En forant, les tambours du cutter tournent de sorte que les produits d’excavation soient déplacés vers le dessus de la tête de coupe. Et pendant cette opération, on injecte un fluide de perforation, une sorte du lubrifiant, comme de la bentonite », explique Fabrice Mathieu, responsable du développement Géomix chez Soletanche Bachy. « Et en remontant, les tambours tournent dans l’autre sens afin de déplacer les matériaux du sol du dessus vers le dessous de la machine et on injecte cette fois le coulis de ciment pour constituer ce que l’on appelle des barrettes. » A Honfleur, ces barrettes, de 18,6 m de profondeur, 2,8 m de large et 60 cm d’épaisseur, sont au nombre de 70, réparties sur 3 rangées. Pour Stéphane Monleau, directeur de la communication chez Soletanche Bachy, le Géomix, qui a été récompensé à maintes reprises, « présente un intérêt dans le sens où cette technique permet de réemployer les matériaux sur place. Avec ce procédé, on ne puise pas dans les ressources naturelles et il n’y a pas de transport de béton. » Et de conclure : « Le Géomix s’inscrit vraiment dans une démarche de développement durable. »