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Gaz : conso en baisse mais 2020 réussie !

Par S. B.. Publié le 4 février 2021.
Gaz : conso en baisse mais 2020 réussie !
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C’est une baisse de 7 % que le secteur gazier a subit en 2020. Une baisse bien prévisible du fait de la pandémie mais que l’on doit également à un climat bien trop clément avec des températures moyennes plus hautes que les années précédentes.
 
La baisse des consommations en France en 2020 touche tous les secteurs d’activité : -5,6 % pour l’industrie, -11,4 % pour la production électrique centralisée et -7,2 % pour les distributions publiques et les régies. Le fait que 2020 ait été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans notre pays par Météo France explique en grande partie ce phénomène. Et la crise sanitaire de la Covid-19 n’a certainement pas aidé. On note toutefois que le gaz a bien aidé le secteur électrique au travers des cycles combinés gaz pour soutenir les moyens de production.
 
Seuls les soutirages s’en sortent bien
 
Si l’on détaille les sources d’approvisionnement, on constate que tout est en baisse, que ce soit le transit vers nos voisins Espagnols ou Italiens ou encore les injections dans les stockages. On note néanmoins que les soutirages dans les stockages ont augmentés. L’explication de ce dernier phénomène vient de la flambée des cours en Asie qui a poussé les opérateurs à puiser dans les réserves qu’ils avaient faites au moment où le gaz était à des tarifs avantageux.
 
Des tarifs au plus bas
 
Cocorico, la France est devenue la place de marché la plus compétitive d’Europe avec un tarif de 9,24 €/MWh en 2020. Elle s’est affichée à 0,11 €/MWh moins cher que le TTF, le prix directeur en Europe. Une performance globale sur tout le territoire, même le sud du pays alors les prix en Espagne s’envolaient en suivant la flambée asiatique.
 
@Crédit : GRTgaz


GRTgaz poursuit sa politique d’investissements
 
Si les grands travaux en termes d’artères structurantes qui ont permis d’homogénéiser les transits sur le territoire national sont derrière nous, GRTgaz n’a pas stoppé ses investissements pour autant. 155M€ ont été investis dans la maintenance et sécurité, 102 M€ dans la fluidification et la continuité d’approvisionnement, 71 M€ dans les systèmes informatiques, 40 M€ dans la transition énergétique et 18 M€ dans l’immobilier et divers autres projets.
 
Il reste 2 grands projets en cours
 
Le premier d’entre eux est le projet Landivisiau/Bretagne Sud avec la station de Prinquiau (2 pôles de régulation, 14,4 M€, opérationnelle depuis fin 2020), le raccordement de Landivisiau (20 km DN400, 29,3 M€) et la canalisation de renforcement Bretagne Sud (98 km DN500 et DN400, 129,6 M€, comprenant 3 forages dirigés)
Le second est le programme de conversion de gaz B en gaz H. Cela concerne 1,3 millions de clients dans les Hauts de France qui doivent passer en gaz H en prévision de la fermeture du gisement de gaz B de Groningue aux Pays-Bas. La phase pilote s’est terminée avec succès l’année dernière et a permis, avec 48 M€ d’investissements, de raccorder 80 000 clients GRDF et 7 clients GRTgaz et de convertir 4 secteurs. La suite, c’est la phase de déploiement en 2020-2024 qui va aboutir à la conversion de 11 secteurs et au raccordement de 500 000 clients au réseau de distribution et 54 clients au réseau de transport.
 
@Crédit : GRTgaz

La mobilité volontaire !
 
Le secteur du transport a bien compris tout l’intérêt du gaz. Si l’on n’est pas sur une courbe de croissance exponentielle, elle affiche une hausse très marquée. Pour les camions, c’est une progression de 43 %, pour les bus/car, on constate une hausse de 22 % et de 7 % pour les BOM. En 2020, ces trois secteurs ont représenté une consommation de 2,85 TWh. Autre point positif à noter, c’est la volonté farouche de la RATP à faire une place de choix au GNV puisqu’elle va convertir ses 26 dépôts à l’électricité ou au bioGNV, avec un objectif de 50 % de bus bioGNV en 2025 (un pourcentage largement revu à la hausse depuis l’objectif annoncé en 2016 qui n’envisageait que 20 % de bus bioGNV)
 
La filière biométhane en plein essor
 
En plus du fonds Eiffel Gaz Vert qui a permis de donner un coup de pouces à plusieurs nouvelles installations de production de biométhane, la filière affiche des chiffres encourageants. La capacité de production est désormais de 3,9 TWh en 2020, soit une hausse de 75 % et 214 sites sont désormais en service (+74 %) dont 21 raccordés au réseau GRTgaz. De plus, il y a 26,5 TWh de projets en développement !
Pour continuer à pousser la filière, 190 zonages ont été validés par la CRE en janvier 2021 et 100 zones supplémentaires sont en cours d’étude. Ces schémas directeurs seront des outils précieux pour les projets à venir.
 
@Crédit : GRTgaz
 
En conclusion…
 
La RE2020 aurait pu faire du mal au moral du secteur mais la filière montre sa résilience en ne compte pas se faire évincer sans se battre ! Elle montre son intérêt dans l’aide qu’elle apporte à la production électrique et en accélérant son verdissement, elle prouve qu’elle est prête à relever les défis d’une énergie décarbonée. Des efforts qui payent puisque le soutien public de l’Etat pour le biométhane a été renforcé (13 milliards d’aides et le lancement de consultations publiques sur les mécanismes extrabudgétaires), que le plan de relance français met 7 Md€ sur la table pour l’hydrogène et que l’on constate une belle appétence de certaines régions pour le biogaz (la Nouvelle-Aquitaine s’est fixé 100 % de gaz renouvelables d’ici 2050). Enfin, si des pays comme le Danemark arrivent à couvrir 21 % de leur consommation de gaz par du biométhane, pourquoi pas nous ?
 
 
 
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