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Fibre optique, une filière sous pression

PUBLIÉ LE 25 JUIN 2020
VERONICA VELEZ
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Fibre optique, une filière sous pression
Avant la crise sanitaire, Folan jouissait d’une bonne santé et nourrissait de grandes ambitions dans un secteur en pleine croissance, les réseaux télécoms. Aujourd’hui, après un ralentissement général de l’activité alors que l’accès à Internet sur tout le territoire s’est révélé être essentiel pendant le confinement, le temps est la mobilisation de tous pour relancer la machine. Le chef d’entreprise Ludovic Robert, veut lui aussi retrouver la vitesse de croisière de Folan.
 
Réseaux VRD : Pendant le confinement, vous avez permis la livraison de près de 3,5 millions de masques en France. C’est une véritable chaîne logistique et de solidarité que vous avez ainsi mise en place en quelques semaines.
Ludovic Robert :  Grâce à mon réseau de contacts à Wuhan, où est installé notre filiale chinoise, j’ai effectivement pu mettre en place, rapidement, mais non sans difficulté, l’importation de masques. Un investissement qui a représenté pour Folan plus de 2 millions d’euros, mais qui a vraiment constitué une opération de sauvetage de nos emplois.
 
R VRD : Quel est l’objectif d’une telle mobilisation ?
L. R. : Lors du confinement, nous ne pouvions pas continuer notre activité sans masque. Il fallait donc en fournir aux entreprises industrielles à l’arrêt, et leur permettre de reprendre la production. Avec le soutien de la fédération InfraNum, et en local, celui de l’UIMM Rhône, mais aussi l’investissement d’une dizaine de collaborateurs volontaires, qui ont donné de leur temps, les masques ont pu être acheminés en France, puis conditionnés et envoyés depuis notre site en France. Nous avons ainsi permis à 80 % des entreprises issues de la filière des infrastructures numériques, dont 70 % sont des adhérents InfraNum, de poursuivre une activité, qui s’est révélée essentielle pendant la crise.
 
RVRD : La crise a donc mis une fois de plus en avant, le manque d’infrastructures dans certains territoires, faisant du coup monter d’un cran la pression sur la filière télécom. Comment analysez-vous cette situation ?
L. R. : Avant la crise, la filière était déjà fortement mobilisée pour répondre aux objectifs très ambitieux fixés par le plan France THD du gouvernement. Si on fait les comptes, le déploiement a pris du retard et on estime à 1 million le nombre de prises en moins en 2020.
De notre côté, même si nous avons réussi à maintenir nos activités, dont la fabrication de fibre optique, sans quasiment faire appel au chômage partiel, c’est le secteur entier qui subit encore certains blocages. Car c’est tout un outil de production qu’il faut remettre en route pour permettre la poursuite du déploiement de la fibre et le raccordement. Alors que 11 % des entreprises de notre secteur envisagent de licencier dans les prochains mois, et que les embauches semblent compromises pour beaucoup, la filière a besoin d’être soutenue pour repartir, en commençant par la prise en compte des difficultés. Mais surtout, nous avons besoin d’une politique claire qui prend en compte la réalité du terrain, et non pas de volonté politique utopique.
 
RVRD : Vous produisez en France, mais aussi en Roumanie et en Chine. Quel est l’impact de cette production délocalisée ?
L. R. : Nous n’avons pas délocalisé, mais produit en local. Il n’y a jamais eu de transfert de production de France vers un autre pays, mais les autres pays nous ont permis de nous développer plus rapidement. Les conséquences de la crise sanitaire sur notre activité en Chine sont importantes, car nous avons subi l’augmentation très forte du coût du transport aérien. Mais, tout comme en Roumanie, la localisation d’une partie de notre production nous permet d’avoir des couts bas . Produire en France coûte plus cher, nous le savons, c’est une réalité économique qui perdurera tant qu’on ne sera pas prêt à changer de stratégie.
 
RVRD : Sur votre site lyonnais, comment gérez-vous l’activité de vos collaborateurs ?
L. R. : Nous avons mis en place le télétravail, mais c’est un dépannage, car c’est aussi une perte de productivité pour nous. La crise du Covid a également permis de resserrer les liens entre les équipes et de développer les échanges, notamment au niveau technique. Nous avons pu tester et apprécier notre résilience. Aujourd’hui, tout le monde est revenu pour travailler, il est donc temps de s’y remettre.
Ludovic Robert, PDG de Folan.
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