Après avoir déjà occupé le poste de président de la Fnedre en 2018-2019, vous êtes de nouveaux à la tête de la fédération. Quelle vision guide votre mandat ?
Damien Skaky : Depuis le départ, je porte une conviction forte, la géodétection ne doit pas être vécue comme une contrainte réglementaire, mais comme un véritable réflexe professionnel. Notre rôle, à la Fnedre, c’est d’accompagner cette transformation culturelle du métier. Nous partons d’une obligation réglementaire, mais nous allons bien au-delà. On parle ici de sécurité, de performance sur les chantiers, de reconnaissance d’un savoir-faire trop souvent méconnu. C’est une ambition collective que nous défendons, et je suis fier de voir à quel point la profession a gagné en maturité et en visibilité ces dernières années.
Pour ce mandat, je souhaite doubler le nombre d’adhérents afin d’atteindre 300 entreprises d’ici cinq ans mais aussi renforcer son implantation en région et son rayonnement institutionnel.
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D. S. : Nous avons structuré notre action autour de trois axes majeurs. Le premier, c’est la montée en compétences. Nous avons travaillé à la mise en place de formations continues adaptées aux réalités du terrain, et surtout à la création de titres professionnels certifiants. Parce que derrière chaque détection fiable, il y a un opérateur formé, rigoureux, et expérimenté. Le deuxième axe, c’est la promotion du métier car il était indispensable de redonner de la visibilité à la filière. Nous avons choisi de déployer une stratégie de communication plus offensive, refondu notre brochure métier et relancé notre lettre InfoNews, pour mieux faire circuler l’information auprès de nos adhérents et de notre écosystème. Enfin, nous avons voulu renforcer notre ancrage territorial en soutenant activement nos délégués régionaux. Ce sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain et leur dynamisme est un atout essentiel pour faire remonter les besoins et valoriser les initiatives locales.
Comment la Fnedre se positionne-t-elle face aux enjeux à venir ?
D. S. : La réglementation anti-endommagement des réseaux a été assouplie ces dernières années, des exemptions ont vu le jour. Résultat : toutes les obligations réglementaires ne sont pas respectées et le plan d’amélioration progressive de la cartographie a déjà pris beaucoup de retard... La tendance ressentie par notre profession peut se résumer ainsi. On constate moins d’appels d’offres pour les investigations complémentaires (IC) et les opérations de localisation (OL). Les grands donneurs d’ordre intègrent plus fréquemment ces dernières dans les marchés de travaux ou les remplacent par des opérations de localisation intrusives de préparation (sondages physiques par les entreprises de travaux). Cela induit donc une diminution de l’approche globale « tous réseaux » au profit d’une approche réduite à l’obligation réglementaire, au détriment de la sécurité des travaux et du bon déroulement des projets.
La Fnedre en chiffres-clés
2011 – Création de la Fnedre
2012 – entrée en vigueur de la réglementation anti-endommagement des réseaux (encore appelée réglementation DT-DICT).
2026 – 2e jalon intermédiaire du plan d’amélioration progressive de la cartographie (2012-2032)
150 adhérents en 2025
Objectif : 300 adhérents à l’horizon 2030
2011 – Création de la Fnedre
2012 – entrée en vigueur de la réglementation anti-endommagement des réseaux (encore appelée réglementation DT-DICT).
2026 – 2e jalon intermédiaire du plan d’amélioration progressive de la cartographie (2012-2032)
150 adhérents en 2025
Objectif : 300 adhérents à l’horizon 2030