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RÉSEAUX VRD

Les entreprises d’ingénierie inquiètes face à la baisse de la commande publique

PUBLIÉ LE 5 NOVEMBRE 2020
VERONICA VELEZ
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Les entreprises d’ingénierie inquiètes face à la baisse de la commande publique
Lorsque la crise sanitaire touche le secteur des TP, elle touche tout aussi fortement les entreprises d’ingénierie. C’est ce qu’a rappelé Olivier Saintpierre, représentant de la maîtrise d’œuvre, aux côtés des Canalisateurs pour la région sud-est, dont la profession peine à remonter la pente face à la baisse des appels d’offres.
 
Lors de leur dernière assemblée, les Canalisateurs du sud-est se sont mobilisés pour rappeler aux maîtres d’ouvrages l’importance d’accélérer la reprise des appels d’offres et de s’appuyer pour cela, sur les plans de relance et de rebonds pour reprendre l’activité. Dans cette réflexion, le syndicat a souhaité également associer la maîtrise d’œuvre, un secteur largement touché par la baisse des appels d’offres, qui a ainsi pu s’exprimer au travers de leur représentant, Olivier Saint-Pierre, directeur de l’agence régionale Rhône-Alpes chez Suez Consulting.
 
Un maillon indispensable
Alors que la profession représente en France environ 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 70 000 entreprises, dont 20 % d’entre elles concernent la partie ingénierie pure, c’est à dire, des entreprises qui travaillent dans l’assistance à maitrise d’ouvrage ou dans la conception et suivie des travaux, elle apparaît toutefois comme assez méconnue a également souligné le représentant de la profession. « Nos entreprises sont composées d’ingénieurs et de techniciens, nous ne vendons que de l’intelligence. Des études amont jusqu’à la programmation, la conception et le suivi de l’ensemble des solutions, les missions qui nous incombent sont nombreuses et notre rôle est indispensable pour que les travaux puissent être conçus et réalisés dans les règles de l’art », rappelle Olivier Saintpierre.
Garantes de la bonne exécution des ouvrages, notamment des ouvrages sous terrains pas forcément visibles, les entreprises d’ingénierie bénéficient pour cela d’un savoir-faire indéniable.
 
Un rôle de promotion de l’innovation
Avec un rôle en amont de la conception, l’entreprise d’ingénierie va pouvoir participer à la réflexion autour de ce qu’il est possible de faire et avoir ainsi un rôle de conseil auprès du maître d’ouvrage, notamment en matière d’innovation. « Notre travail se fait sur la durée avec les maitres d’ouvrages et les entreprises, ce qui nous permet de jouer un rôle important en tant que promoteur de l’innovation, mais aussi, dans la réflexion sur l’optimisation des besoins, la protection et le partage des ressources, la recherche de solutions alternatives, la restauration de la biodiversité, la lutte contre les pollutions, les différentes options d’économie d’eau… sans parler de tout ce qui peut être lié à la rénovation des installations en l’état », poursuit l’ingénieur.
 
Au centre des intérêts de chacun
« Nous sommes à la fois garants des intérêts du maitres d’ouvrage, de la bonne définition des contrats, mais aussi, de la qualité du travail effectué par les entreprises de travaux, tout en veillant à ce qu’on n’exige pas trop non plus de ces dernières, a-t-il encore rappelé. C’est finalement un rôle d’équilibre essentiel et de courroie de transmission que nous jouons entre la maitrise d’ouvrage au sens large et les entreprises de travaux. » Évoluant au centre des projets, en relation avec la totalité des acteurs, les entreprises d’ingénierie sont aussi à même de jouer un rôle de synthèse, qui va au-delà des besoins des maitres d’ouvrages avec la synthèse des recommandations des services de l’état, des architectes, des urbanistes, paysagistes, avocats, juristes…
 
L’impact de la crise
La crise du Covid impacte les métiers de l’ingénierie, comme ceux des travaux, « de 30 à 40 % de baisse d’activité, avec des marges en chute libre ». Très inquiète, la profession souligne les difficultés de mise en place des nouveaux exécutifs suite aux élections municipales. « Nous avons assez peu de marchés à bons de commande, nous sommes surtout tributaires des marchés d’études en amont, et là, il y a des pans complets de notre activité qui sont à l’arrêt, comme l’aménagement urbain par exemple dont les programmes ont été bouleversés, car la demande est aujourd’hui de verdir tous leurs programmes. Les maitres d’ouvrage doivent donc absolument soutenir les investissements et prendre des décisions volontaires. En cela, l’action des agences de l’eau avec le plan de rebond est absolument remarquable », conclut Olivier Saintpierre.
Olivier Saint-Pierre, aux côtés des Canlisateurs du Sud-est pour représenter la maîtrise d'oeuvre. / Crédit cc.com
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