Alors que le coup d’envoi de "confinement 2, le retour" a été sifflé hier soir à minuit, nous continuons notre tour des grands syndicats et fédérations incontournables du secteur pour recueillir, à chaud, l’avis de leurs dirigeants. Rencontre avec Alain Grizaud, le très actif présidents des Canalisateurs qui se confie à nous entre efforts sanitaires de la professions et difficultés économiques
"Nous sommes soulagés de constater, à travers le discours du chef de l’Etat, que nous soyons considérés comme un métier essentiel à la vie de la nation. Nous n’en doutions évidemment pas ! Toutefois, le télétravail généralisé m’inquiète, surtout au niveau des fonctionnaires territoriaux, des maîtres d’ouvrages publics. Il ne faudrait pas que cela bloque totalement la machine, d’autant que les appels d’offres se font rares actuellement. Nos métiers passent par le terrain ! Pour que nous puissions travailler, il faut des appels d’offres, des chantiers. Nous permettrent de continuer l’activité, c’est très bien. Mais il ne faut pas bloquer cette activité", avertit Alain Grizaud.
"Nous ne sommes pas vecteurs de clusters Covid. Depuis le début de la crise sanitaire, la profession a effectué un travail formidable sur les gestes barrières, les mesures sanitaires à mettre en place dans nos métiers", insiste Alain Grizaud pour rappeler le sérieux de toute la filière face à cette pandémie.
"Aujourd’hui, notre plus grosse inquiétude, ce sont les carnets de commandes qui se vides de façon inquiétante. Selon les régions, nous sommes à -35 %, voir -50 % d’appels d’offres par rapport à ce que connaissent nos entreprises ! Les collectivités ne lancent pas les projets. La crise Covid est davantage traitée politiquement qu’économiquement et on se retrouve face à cette difficulté croissante. Nous restons attentifs et très vigilants !", souligne le président des Canalisateurs.