Lorsque l’on parle assainissement, la FNSA (Fédération national des syndicats de l’assainissement et de la maintenance industrielle) fait partie des incontournables. Pour répondre à nos interrogations, elle a interrogé ses adhérents prestataires de service « Assainissement » (Pompage, curage des réseaux collectifs, Hygiène immobilière, vidange des ANC, maintenance industrielle).
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Oui, le confinement a été difficile et a réellement été impacté les entreprises du secteur sur les deux premières semaines de confinement. Le niveau d’activité a ralenti entre – 50% à – 80% par rapport à un mois « normal ». Il faut rappeler que ces entreprises sont les prestataires des collectivités, des TPE, des PME et des particuliers. Dans la maintenance industrielle, 90% des interventions ont été reportées.
Néanmoins, en cette 3e semaine, l’activité revient progressivement. Les clients des entreprises d’assainissement (les entreprises de toutes tailles, bailleurs sociaux et les collectivités, particuliers notamment) recommencent à faire appel à leurs services.
Des conséquences durables
Pour ne pas que le confinement pèse trop sur le bilan annuel, les professionnels des métiers de l’assainissement s’organisent avec une prise de contact régulière à l’attention des clients pour connaitre leur niveau d’activité et s’ils accepteraient une poursuite des interventions. "Jusqu’à présent, les réponses sont mitigées mais cela repart à la hausse", constate la FNSA qui ajoute que "certains tentent d’établir un planning sur le 2nd semestre pour permettre une certaine visibilité".
RTT, congés et chômage
Pour ces métiers, le télétravail n’est évidemment pas envisageable mis à part pour les postes administratifs. Généralement, les entreprises du secteur de l’assainissement se sont organisées avec les salariés afin de les mettre en congés payés, en arrêt maladie, en RTT, etc, pour absorber le ralentissement de l’activité. Aujourd’hui, l’heure est à la reprise progressive de l’activité.
Prudence pour ceux qui travaillent
Concernant l’organisation du travail, les risques spécifiques liés à la protection contre la propagation du virus sont gérés par la mise en place stricte des gestes barrières par les techniciens : désinfection régulière de la cabine du camion et port d’EPI supplémentaires (combinaison jetable, lunettes, masque FFP2, visière). A l’intérieur de l’entreprise, les contacts sont évités au maximum avec, quand cela est possible, chaque employé qui se change dans une pièce différente. Enfin, les transmissions d’informations se font en comités réduits (2 à 4 personnes) voire
aucun contact direct.
Mettre les bouchée double sur l’après-crise
Les adhérents de la FNSA sont clairs sur leur façon de remonter la pente après cette crise : pas de recrutement. Les salariés effectueront des heures supplémentaires pour absorber le flux tendu des interventions. Mais attention à ne pas y voir une quelconque malice patronnale car, crise ou pas crise du Covid-19, "la thématique recrutement dans le secteur de l’assainissement est une vraie question car c’est un marché en tension. Ce sont des métiers techniques, utilisant de la technologie innovante, qui demandent des formations et un vrai savoir-faire. Cette expérience s’acquière sur une période incompressible pour devenir un opérateur autonome et aguerri", explique la FNSA.
La crise du recrutement mise en lumière
"Recruter pour recruter n’a pas de sens dans l’assainissemen et la profession a besoin de professionnels rodés aux maniements des outils de plus en plus sophistiqués", insiste la FNSA. Le salarié joue un vrai rôle au service de l’environnement et de la santé publique, surtout en cette période inédite pour notre société. Ce sont des travails de l’ombre pourtant essentiels ! "Imaginez un hôpital ou un EHPAD dont les canalisations d’eaux usées sont hors d’usage. C’est inenvisageable.
"Au sortir de cette crise sanitaire, nos métiers devraient être mis en lumière de par leur rôle d’importance vitale dans la continuité des activités économiques et sociales", souligne la FNSA
