Avec l’Odyssey, son smartphone certifié IP68, Crosscall dispose de solides arguments pour se faire une place confortable sur le marché des téléphones tout terrain. Il s’agit d’un smartphone sous Android (version 4.0.4) qui se prépare à atterrir entre les mains des professionnels de terrain.

Avec son smartphone, le fabricant dipose d’une offre différente sur un segment de la téléphonie où se trouvent habituellement des téléphones « à l’ancienne », c’est-à-dire avec un clavier de touches numériques et un petit écran.
Dans la boîte de l’Odyssey, Crosscall livre une dragonne équipée d’un mousqueton et d’une boussole. Le fabricant livre également deux caches en caoutchouc de remplacement pour les trappes masquant le port USB et la prise jack (nécessaires pour la certification IP68). Des attentions bienvenues.
Du côté de la résistance du smartphone, l’Odyssey est étanche en cas d’immersion permanente jusqu’à 1 mètre de profondeur et bénéficie d’une protection contre toute intrusion de poussière. Il se nettoie donc très facilement en le passant sous l’eau. Son écran est en verre trempé et les protections latérales dépassant légèrement, il se retrouve hors de contact avec le sol en cas de chute. L’appareil peut être utilisé entre -10 et + 60 °C. Et pour en finir avec les caractéristiques, il dispose d’une batterie généreuse de 2 930 mAh qui devrait lui octroyer une belle autonomie, est compatible 3G+, s’appuie sur un processeur dual core cadencé à 1 GHz et 768 Mo de mémoire vive, offre 4 Go de stockage épaulés par un port mémoire microSD (jusqu’à 32 Go) et d’un appareil de 8 Mpx avec auto focus et flash à l’arrière et de 0,3 Mpx en façade.

Le dur à cuire de Crosscall est un vrai baroudeur bardé de protections venant vite rappeler que le terrain de jeu favori de l’Odyssey est l’utilisation en terres hostiles. Certes, l’amateur de finesse et de légèreté passera son chemin. Avec 1,9 cm d’épaisseur et un poids de 255 gr, il fait partie des poids lourds du segment, malgré un écran de taille modeste (4 pouces en 800 x 480 pixels) le prix à payer pour la résistance sans doute. Que ce soit à but personnel pour les sports extrêmes ou pour une utilisation pro en extérieur, le téléphone ne rechigne pas à la tâche. D’autant qu’avec son double port Sim, il permet de combiner vie privée et professionnelle. À l’utilisation, l’Odyssey propose une expérience fluide et agréable. Aperçu sur internet aux alentours de 280 €, il est conçu pour accompagner son propriétaire où qu’il aille et quoiqu’il fasse. D’ailleurs, à l’occasion d’un reportage sur un chantier, nous avons montré l’Odyssey au chef de chantier qui, une fois renseigné sur ses capacités de résistance, n’a pas caché son attrait pour l’appareil qui « remplacerait avantageusement son habituel téléphone professionnel ». C’est la force de l’Odyssey : combiner la résistance de modèles rustiques avec les possibilités offertes par un smartphone moderne (photo correcte, réseaux sociaux, mail, surf internet, lecture de pdf, installation des milliers d’applications, GPS, etc.). Au rayon des bémols, on pestera contre un bouton de mise sous tension et surtout des touches de volumes très dures à manipuler ainsi que contre les angles de vision de l’écran qui auraient pu être meilleurs. Mais rien de rédhibitoire et surtout rien qui puisse faire de l’ombre aux nombreuses qualités de l’Odyssey.