Suite à la remise en question des budgets des Agences de l’eau, une des pistes d’économie du gouvernement pour le budget 2014, la FRTP Auvergne parle d’un hold-up aux conséquences environnementales, sociales et économiques lourdes.
Récemment sortie du silence pour prévenir l’Etat d’une éventuelle remise en question des budgets des Agences de l’eau, Canalisateurs de France, s’insurge contre ce qu’elle considère comme un hold-up sur les Agences de l’eau. En effet, parmi les pistes d’économie pour le budget 2014, un prélèvement de 210 M€ sur la trésorerie des 6 Agences de l’eau françaises a été acté. Une décision contraire à la feuille de route consacrée à la politique de l’eau lors de la dernière Conférence environnementale. "Ce n’est pas en limitant les moyens financiers que l’objectif de rétablissement de l’état écologique des eaux à l’horizon 2020, en respect de la Directive européenne cadre du l’eau, pourra être atteint", souligne Canalisateurs de France.
Afin de poursuivre la règle du "L’eau paie l’eau", l’organisation rappelle qu’il est important que les ressources financières des Agences soient stables car si cette ponction dans leur trésorerie venait à se reproduire régulièrement, "les bénéficiaires des aides des programmes des Agences (dont les collectivités locales) ne pourraient plus, dès lors, planifier leurs projets" et rénover leurs réseaux, des travaux sources d’emplois non délocalisables. En outre, du point de Canalisateurs de France, ce prélèvement sur les redevances versées par 80% des usagers domestiques, devient en partie un nouvel impôt.