Trois ruptures de canalisations ont eu lieu dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 juin, provoquant de fortes inondations dans la ville de Belfort. La goutte d’eau pour la Communauté d’agglomération Belfortaine qui s’est décidée à lancer d’importants travaux de remplacement de ses réseaux.
A l’heure où la vétusté des réseaux français n’est plus à prouver, le débat sur le renouvellement des canalisations est relancé avec les inondations constatées à Belfort (Franche-Comté) dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 juin. Ce nouveau sinistre, provoqué par la rupture de trois canalisations d’eau, fait suite à deux autres incidents survenus en 2012 qui avaient fortement endommagé le bitume, les voiries ainsi que les habitations de la ville. "Après les premières ruptures au même endroit, nous avons décidé son remplacement, avec une première tranche au second semestre. Ce troisième incident m’a convaincu d’accélérer le lancement des travaux", a indiqué Etienne Butzbach président de la Communauté d’agglomération belfortain et maire de Belfort à l’Est Républicain.
Un débat relancé à l’échelle européenne
Une décision qui survient à point nommé alors que la Commission européenne étudie la possibilité de mobiliser une enveloppe communautaire à destination des territoires pour les sept prochaines années à partir de 2014 pour cofinancer des travaux liés à la rénovation des infrastructures d’eau. De fait, le rythme de renouvellement est trop faible, 0,61% pour l’eau potable et 0,71% pour l’assainissement soit un délai global de réalisation de plus de 150 ans. De son côté, le ministère de l’écologie a estimé à 1,5 milliard d’euros par an les investissements à consacrer pour la rénovation des réseaux d’eau potable en France.