Du fait de sa densité de population, l’Ile-de-France est incapable de produire l’électricité nécessaire à sa consommation. Elle n’en produit même que 8 %.
Elle importe donc 92 % de l’électricité aux régions voisines, en priorité la Haute-Normandie qui est très productrice. Une consommation en forte hausse puisqu’elle affiche + 3,6 % en 2012 par rapport à 2011. Un chiffre qui s’explique, comme pour le reste de la France, par le mois de février très froid qui a touché le pays l’année dernière.
Néanmoins, la production tente de suivre le rythme puisqu’elle a augmenté de 20,7 % pour atteindre 6,1 TWh, même si cela reste très faible. La priorité pour RTE est donc d’accroître ses capacités de connexion. Et la diminution programmée de la capacité de la centrale de production électrique de Porcheville va décaler la source d’approvisionnement principale de la région vers le nord. Cette modification va générer un mouvement des flux électriques et va créer une faiblesse au nord ouest de Paris, entre les postes Cergy et Terrier. Une faiblesse qui sera comblée par la création d’une nouvelle liaison 400 kV entre ces postes. Quant au secteur de Nanterre - La Défense, c’est une zone hautement stratégique économiquement qui ne peut se permettre de coupures de courants. Pour éviter cela, un nouveau poste électrique est en cours de réalisation à Nanterre.
Tous ces investissements prennent en compte le développement de la consommation et la quantité sans cesse grandissante des énergies renouvelables dans le mix énergétique.