Une étude réalisée par l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, en janvier 2011, montre qu’un quart des échantillons d’eau testés contiennent des traces de médicaments (caféine, antiépileptiques et anxiolytiques sont les plus représentés).
Elles proviennent principalement de nos urines et des déjections des animaux d’élevage. Que ce soit via les réseaux d’eau usée ou indirectement à travers les sols des décharges, en raison du ruissellement, ces résidus médicamenteux se diffusent dans les rivières comme dans les nappes souterraines. Bien que les conséquences environnementales et sanitaires sont encore mal connues le ministères en charge de l’Écologie et de la Santé a mis en place le Plan national sur les résidus de médicaments dans l’eau. Le plan s’articule autour de 3 axes forts : • Evaluer les risques, notamment par des campagnes de mesures dans les eaux (de surface, souterraines ou potables) et les sols et par la surveillance des rejets hospitaliers, des rejets de stations d’épuration et des effluents d’élevages • Définir des mesures de gestion que l’on peut prendre à court terme, notamment. • Développer les connaissances. Un appel à projet sera lancé en 2012 sur quelques bassins versants pilotes de taille limitée pour acquérir des connaissances et tester, en grandeur nature, les actions de ce plan. Ces expérimentations porteront également, de façon plus large, sur la pollution des milieux aquatiques par tous les micropolluants. Les conclusions de ces études pourront ensuite être appliquées à des territoires plus étendus.