Suite aux nombreuses plaintes de clients se plaignant de factures de gaz trop élevées, le ministre de l’écologie, Jean-Louis Borloo, a saisi le médiateur national de l’énergie chargé de régler les litiges entre les clients et les fournisseurs.
Pour Alain Bazot, le président de l’UFC Que choisir, il y a un problème de « facturations complètement fantaisistes et toujours surévaluées ». Le problème viendrait d’un écart trop important entre la consommation estimée et la consommation réelle, ce qui gonflerait les factures qui ne seraient rectifiées qu’en fin d’année. Une astuce comptable qui permettrait au groupe de constituer une énorme trésorerie. Une astuce que dément le groupe qui souligne que dans 75 % des cas, les consommations seraient sous-estimées.
Du côté du médiateur, on souligne une dérive des plaintes en 2009 et une accélération des saisies au cours des premiers mois de 2010 ainsi que des délais de remboursement de plusieurs mois pour les trop perçus.
Et le géant de l’énergie ferait bien de trouver une solution rapide pour désamorcer la situation puisque le Parisien rapporte le témoignage d’une ancienne opératrice qui déclare au journal que « quelle que soit la raison de l’appel, chaque téléconseiller possède une liste de produits commerciaux qu’il doit coûte que coûte proposer à son interlocuteur au cours de la conversation. Cela me gênait moralement beaucoup car je pouvais avoir au bout du fil des gens dans une grande détresse financière. L’objectif premier n’est pas d’aider, mais bien de vendre des produits ou des services qui, de surcroît, ne servent pas à grand-chose.» De quoi jeter de l’huile sur le gaz.