Cette année encore, cette hausse a été appliquée sans que les autorités concédantes, pourtant au cœur du service public de la fourniture d’électricité, ne soient consultées. Cette hausse, de 3 % en moyenne pour les particuliers, succède à celle de 1,9 % d’août 2009. Elle est bien supérieure aux 1,7% d’inflation constatés sur un an. En fonction des éléments connus à ce jour et comme l’an dernier, cette augmentation cache d’importantes disparités. Les ménages ayant une moindre consommation et ceux ayant des tarifs spéciaux consommant peu les jours de pointe (tarifs tempo et EJP) subiront les augmentations les plus fortes, ce qui n’incite pas les usagers à maîtriser l’énergie. Quant aux collectivités territoriales, dont 80 % de la consommation s’effectue aux tarifs jaunes et verts, elles subiront comme les entreprises, une hausse de 4 à 5 % du coût de leur électricité. Hausse non prévue lors du vote des budgets 2010, alors que les dotations de l’Etat aux collectivités, dont la DGF, n’augmentent pas.
- la publication de la structure des coûts de production et des comptes de résultat par catégorie & option tarifaire de la fourniture d’électricité au tarif réglementé de vente d’EDF ;
- la publication des simulations réalisées préalablement à la prise de cette décision, indispensable pour permettre d’estimer les conséquences sur le budget des ménages et des entreprises ;
- un débat préalable à la fixation du tarif de cession prévu par la loi NOME, associant l’ensemble des acteurs concernés, dont les autorités concédantes et les consommateurs, sur le fondement de coûts de production et de distribution transparents ;
- l’attribution automatique de Tarif de Première Nécessité (TPN), dont le nombre de bénéficiaires a diminué de près de 50 % sur la région parisienne entre fin 2009 et le 1er semestre 2010, afin qu’il soit enfin accessible aux foyers connaissant les difficultés matérielles les plus lourdes.