Pouvant accueillir des convois poussés de 4 400 tonnes, la liaison fluviale à grand gabarit Seine-Escaut a pour objet de relier, le bassin de la Seine au réseau fluvial Nord Européen, entre Compiègne et Gand. Elle permet de lever un goulet d’étranglement majeur et ainsi de relier les principaux centres industriels, logistiques et commerciaux du nord de l’Europe, aux grands ports maritimes de l’Atlantique, de la Manche et de la Mer du Nord. Elle est un élément déterminant du développement du réseau fluvial européen, auquel sera donc connecté le Grand Bassin Parisien. Situé au centre de cette liaison, le canal Seine-Nord Europe constitue une composante essentielle de la politique européenne de développement du mode fluvial, pour répondre de manière durable au défi d’une croissance continue du trafic de marchandises.
La mise en place du GEIE Seine-Escaut s’inscrit dans la continuité du partenariat établi entre la France, la Flandre et la Wallonie depuis 2004 et de la création, fin 2009, de la Commission Intergouvernementale (CIG) Seine-Escaut. L’objet de cette dernière est de suivre l’ensemble des questions liées à la préparation et à la réalisation de la liaison fluviale européenne.
Le GEIE est l’élément opérationnel de ce dispositif de coopération franco-belge. Son objectif est de « faciliter la réalisation de la liaison européenne Seine-Escaut, notamment des sections transfrontalières”. Il a en particulier pour objet “d’étudier et de proposer à la Commission Inter Gouvernementale Seine-Escaut : les moyens pour mettre en œuvre la coordination du financement du projet, la coordination des études et des procédures (…) ; les conditions de l’harmonisation de la tarification sur la section transfrontalière (…) ; les conditions de l’harmonisation de la gestion du trafic…”