Réseau Ferré de France (RFF) et l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) viennent de signer une convention de partenariat par laquelle les deux établissements s’engagent à déployer des moyens exceptionnels pour réaliser les diagnostics archéologiques du tracé des futures lignes à grande vitesse Sud Europe Atlantique (Tours-Bordeaux), Bretagne–Pays-de-la-Loire (Le Mans-Rennes), et du futur contournement ferroviaire de Nîmes et de Montpellier.
Cela représente 5 000 hectares en deux ans (soit 2 250 ha en 2010 et 2 750 ha en 2011). Ce partenariat n’est pas une nouveauté pour les deux entreprises puisque RFF et l’Inrap collaborent sur les réseaux ferroviaires depuis plus de dix ans. Après les fouilles de la LGV Méditerranée, la LGV est-européenne (Paris-Strasbourg) est le plus grand chantier mené de concert. De 2000 à 2004, la première phase a mobilisé une équipe de 295 archéologues : 360 opérations d’archéologie préventive ont été conduites sur les 300 premiers kilomètres. Plus de 100 communes appartenant à six départements ont été concernées par ces recherches. La deuxième phase est en cours depuis 2008 sur le tracé reliant Baudrecourt à Strasbourg (106 km), elle implique une équipe de 80 archéologues sur 21 fouilles, après des sondages portant sur 961 hectares. Depuis 2004, l’Inrap conduit des opérations d’archéologie préventive sur la branche est de la LGV Rhin-Rhône (Mulhouse-Dijon) sous maîtrise d’ouvrage de Réseau Ferré de France. Sur les LGV Sud-Europe Atlantique, Bretagne–Pays-de-la-Loire, et sur le tracé du contournement de Nîmes et de Montpellier, les recherches viennent de débuter. Pour conduire les vastes chantiers de diagnostics à mener en 2010 et 2011, RFF s’engage à mettre à la disposition de l’Inrap 5 000 hectares de diagnostics sur deux ans, tandis que l’Institut s’engage à déployer les moyens humains et techniques nécessaires à leur réalisation dans les délais impartis.