La première déclinaison régionale du plan de relance ferroviaire doté d’une enveloppe totale de 4,7 Md€ (dont 2,3 Md€ pour les travaux d’infra) a été dévoilé par le premier ministre. Jean Castex a ainsi signé avec Laurent Wauquiez, président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, un accord portant sur 280 millions d’euros d’investissement – 162 pour l’État et 118 pour la Région – dans les deux prochaines années, exclusivement ou presque consacré à la partie auvergnate. Cela représente une hausse de 130 % par rapport au précédent contrat de plan Etat-Région (CPER) signé en juillet 2015. Comportant 3 volets, ce nouveau contrat bénéficiera en premier lieu à la liaison ferroviaire pour le moins calamiteuse Paris-Clermont avec un train sur 2 arrivant avec un retard de plus de 5 min. Des travaux destinés à améliorer le temps de parcours vont être conduits (43 M€ de la Région, et 87 M€ de l’État, en plus du financement de SNCF Réseau). Ces travaux doivent permettre de gagner 15 minutes sur les trajets avec arrêts et de faire progresser la régularité des trains à horizon 2025.
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Illustrant le changement de stratégie du gouvernement sur la question des dessertes fines du territoire – le rapport Spinetta proposant de ne plus consacrer de crédit « aux lignes dont l’intérêt socio-économique n’est pas démontré »–, le nouveau CPER comprend une enveloppe de 130 M€ (50 % pour chacun des partenaires) fléchée sur les lignes à faibles trafic qui représente 59 % du réseau auvergnat. « Il y a aujourd’hui un autre regard porté sur ces petites lignes », s’est félicitée Martine Guibert, la vice-présidente du conseil régional.
Le fret ferroviaire
Pour assurer l’avenir du fret ferroviaire, la Région et l’État ont décidé d’investir 20 millions d’euros, 10 M€ chacun, pour rénover 5 lignes menacées (Volvic – Le Mont Dore ; Vichy – Puy Guillaume ; Riom – Volvic ; Vichy – Cusset ; La Ferté-Hauterive – Saint-Pourçain-sur-Sioule). Ces investissements permettront de transporter 1 million de tonnes de marchandises chaque année, soit près de 30000 poids lourds évités. Ils permettront également de sauvegarder 1500 emplois directs et indirects.