Notifié au constructeur français le 28 mai dernier, ce marché d’un montant total de 38,9 M€ dont 13,9 M€ pour MND, concerne la conception, la construction, et les opérations de maintenance du téléphérique qui enjambera, en 2023 et sur 1,3 km, un dénivelé de 305 m entre le quartier de la Montagne à celui de Bellepierre. Les travaux seront menés par le groupement Payenke qui rassemble six entreprises complémentaires dont quatre d’entre elles sont basées à La Réunion : MND-LST (mandataire), Bartholet, Sogea Océan Indien-Vinci, SBTPC- Vinci, T&T, et Suez Consulting. L’entreprise réunionnaise TTS intervenant quant à elle sur la partie maintenance en qualité de sous-traitant du groupement. Pour Mikaël Nacivet, directeur des Projets de Téléphérique à la Cinor : « Le groupement Payenke s’est démarqué avantageusement de la concurrence dans le cadre de la consultation pour ce marché de performance en valorisant les atouts du territoire. » Le téléphérique urbain de La Montagne a en effet été pensé pour respecter la biodiversité de la faune et de la flore de la zone protégée qu’il survole. Outre les gares de départ et d’arrivée, un seul pylône sera installé à proximité de la station Hôpital, réduisant ainsi au minimum l’impact du projet sur l’environnement. La hauteur du câble a été spécifiquement étudiée pour ne pas gêner le vol des oiseaux.
PUBLICITÉ
Avec un premier chantier piloté par Poma et mené à l’est de Saint-Denis sur le tracé Chaudron/Moufia-Bois de Nèfles, la Cinor adopte donc une deuxième ligne du réseau de téléphériques réunionnais pour améliorer la mobilité de ses habitants et aménager son territoire. En dehors de ses qualités d’écomobilité et de franchissement d’obstacles, ce mode de déplacement réduira les temps de parcours grâce à une alternative performante à la route départementale 41. Il facilitera la mobilité des 13 000 habitants du quartier de La Montagne, tout en offrant au secteur de nouvelles opportunités de développement urbain, économique et touristique.
Un téléphérique novateur
Le téléphérique intègrera les technologies les plus récentes et les plus avancées, alliées à un design des cabines aux formes fluides et arrondies. Le système retenu est un va-et-vient bi-câble avec une voie élargie à 16 m pour une forte résistance au vent (jusqu’à 120 km/h). Grâce à cette technologie, la vitesse des cabines est élevée et peut atteindre 45 km/h. Les deux cabines de 50 places au design unique seront composées de structures entièrement vitrées à protection anti-UV haute performance. « Elles offriront ainsi un grand confort aux usagers et un panorama époustouflant à 360° sur Saint-Denis et son fabuleux environnement » se réjouit Nicolas Chapuis, directeur du pôle transport par câble du groupe MND. Notons également que 600 m2 de panneaux photovoltaïques installés sur le bâtiment de la station terminus Vigie, produiront l’équivalent de 92 % de la consommation électrique annuelle de l’installation.