En 2017, l’entreprise a multiplié son bénéfice net par 2,3 à 1,33 milliard d’euros, avec une forte hausse de la fréquentation. La SNCF a mis notamment mis en avant un « résultat net récurrent » de 679 millions d’euros, multiplié par trois grâce à la hausse du chiffre d’affaires et à la compression des charges (réduction des effectifs de structure, baisse du volume des achats et charges, massification des achats et optimisation des appels d’offres). Les dirigeants du groupe ferroviaire se sont cependant empressés de relativiser la portée de ces bons chiffres et ont assuré la nécessité de maintenir la réforme engagée par l’Etat : « 2017 a été une année hyperactive. Nous avons investi 5,2 milliards d’euros pour régénérer et moderniser le réseau, et nous avons poursuivi nos efforts pour poursuivre la transformation de notre outil industriel et de nos métiers (ndlr : 280 M€ investis pour inventer les mobilités de demain). Mais à la fin de l’année, il manque 2,1 milliards pour être à l’équilibre », a souligné Patrick Jeantet, le PDG du gestionnaire d’infrastructures. Cet effort s’est traduit par 1 600 chantiers dès 2017, ce qui en fait le plus grand chantier d’infrastructure d’Europe. Des projets structurants pour la circulation des trains ont été mis en service et notamment, après plusieurs années de travaux, les « tours de contrôle ferroviaire » de Paris-Roissy-Mitry et Paris Gare de Lyon. Sans oublier la mise en service des lignes nouvelles à grande vitesse Atlantique (Océane et Bretagne).
Revers de ces travaux, une situation financière de plus en plus déséquilibrée avec une dette nette de SNCF Réseau de 46,6 Mds€ et qui a augmenté encore de 1,7 Md€ en 2017.
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