Un groupement NGE a procédé au lancement d’une charpente préalablement à la démolition du pont de Groléjac, en cours de réhabilitation dans le Lot.
Dans le cadre des travaux de réhabilitation du pont de Groléjac, le groupement d’entreprises - composé des entités Lavigne et Cheron (architecte), Arcadis (concepteur et maître d’œuvre intégré), MATIERE, Avenir Déconstruction, Guintoli, NGE Ingénierie et NGE GC (mandataire et pilote) - a procédé au lançage de la charpente métallique du 1er au 3 août dernier. Une manœuvre délicate entre les arcs et par-dessus l’ouvrage existant mais surtout un procédé réalisé en amont de la phase de démolition qui va permettre la stabilisation de la structure existante pendant toutes les phases de déconstruction ainsi que l’évacuation des matériaux issus de la démolition sans intervenir en rivière.
Situé au cœur du Périgord noir, l’ouvrage actuel de 154 m est un axe majeur dans le secteur qui permet de relier Groléjac, ville frontalière au département du Lot, à Sarlat-la-Canéda, ancienne ville médiévale. Initiés par le Conseil départemental de la Dordogne au travers d’un marché de conception-réalisation, les travaux étaient nécessaires afin de réhabiliter cette infrastructure en béton armé réalisée en 1932 et devenue vétuste, et trop étroite. Plusieurs pathologies majeures ont conduit à mettre en place depuis 2021 des restrictions de tonnage pour la circulation (limitation à 12T).
Après l’obtention du marché en juin 2022, le groupement NGE a réalisé des travaux préparatoires dès octobre 2022 afin de renforcer les piles puis d’alléger le tablier avant de fermer le Pont de Groléjac à la circulation début avril 2023. Sur ce projet, les équipes NGE GC et NGE Ingénierie, s’engagent sur une durée de 11 mois. L’objectif principal étant de réhabiliter l’ouvrage sans intervenir sur La Dordogne afin de préserver la faune et la flore.
Assemblée sur site par l’entreprise MATIERE, la charpente bi-poutre d’un entraxe de 4m surplombe La Dordogne sur une longueur de 156 m. Posée sur des appuis provisoires, au-dessus du tablier existant, cette dernière permet de stabiliser l’ouvrage existant pendant toute la phase de déconstruction par l’intermédiaire de suspentes. Elle accueille aussi un pont roulant créé sur mesure afin d’évacuer le hourdis amianté en le sciant et le morcelant. Une protection étanche est installée sur l’échafaudage afin d’évacuer et collecter les eaux de sciage. Les arcs et suspentes sont retirés grâce une grue mobile disposée sur un chariot spécifiquement conçu pour cette opération et qui circule sur la partie supérieure des poutres constitutives de la charpente.
Les matériaux non amiantés (40%) seront concassés et revalorisés sur des chantiers NGE dans le département. En fin d’année, à l’issue de la phase de déconstruction du tablier, le groupement procèdera au délançage de la charpente sur la berge dans le but d’ajouter des entretoises avant de la relancer dans sa configuration définitive de 6m de large. Les travaux de réalisation du tablier et de pose des équipements s’ensuivront début 2024. De ce fait, deux voies de 3 m chacune seront créées, et permettront aux véhicules légers mais également aux poids lourds de réutiliser cet axe majeur en sécurité. Des trottoirs allant de 1,4 à 3 m au niveau des appuis favoriseront le cheminement des piétons qui pourront profiter d’une vue dégagée sur la nature.
