Selon l’étude annuelle menée par Syntec Conseil, avec la crise de la Covid-19, les entreprises du conseil et des études ont revu leur fonctionnement et l’organisation du travail. La croissance est à nouveau au rendez-vous en 2021.
Avec la Covid, les entreprises du conseil et des études n’ont pas été épargnées. Pour autant, leur fonctionnement déjà très digital, mais aussi une population de collaborateurs relativement jeune et déjà bien équipée leur ont permis de rebondir rapidement.
L’organisation du travail à distance s’est donc mise en place de façon relativement fluide. Les cabinets et agences-conseils ont appris et réussi à collaborer à distance, à maintenir le lien avec les clients, mais aussi à
recruter par écrans interposés.
Après un arrêt brutal de leur activité au moment du premier confinement en mars 2020, où les petites structures ont le plus souffert, notamment les acteurs du conseil en recrutement et les instituts d’études, la reprise est là.
Au mois de mai 2021, 77 % des sociétés interrogées estimaient que leur activité était satisfaisante, voire supérieure au budget prévisionnel. Elles prévoient une croissance +11 % en moyenne par rapport à 2020 et de +3 % par rapport à 2019.
Si le télétravail existait déjà dans les sociétés de conseil et d’études facilitant la transition, la généralisation de la visio a permis de réduire les réunions physiques et déplacements chronophages améliorant dans le même temps le bilan carbone des sociétés de conseil.
Des limites ont néanmoins été évoquées. Ainsi, de nombreux témoignages recueillis par Syntec Conseil parlent de collaborateurs fatigués par des journées à rallonge. D’où la nécessité désormais de pousser la réflexion sur un nouvel équilibre à trouver entre télétravail et présence au bureau.
Le sujet de l’indemnisation du télétravail (loyers, billets de train, connexion internet, restauration...) qui commence déjà à se poser pourrait entrainer dans son sillage la question de la rémunération : un consultant vivant à Paris devra-t-il percevoir le même salaire qu’un autre délocalisé à Bordeaux ?
Si le turn-over a été assez plus faible en 2020 comparativement aux années précédentes, du fait de l’incertitude du marché, celui-ci reprend activement depuis janvier dernier. Pour éviter l’évaporation des talents, certaines sociétés de conseil ont durci leurs conditions de départs.
Toutes s’attendent à une tension accrue sur le recrutement dans les prochains mois, avec une hausse des effectifs possible de l’ordre de 5 % en moyenne sur la période de janvier à juin 2021.
2/3 des acteurs du conseil ont amorcé une réflexion sur la définition de leur raison d’être, mais seuls 4 à 10 % d’entre eux travaillent sur la notion de Société à Mission.
De la même façon, 60 % des répondants déclarent avoir entamé une démarche RSE. Malgré une grande majorité des cabinets qui identifie des opportunités business autour de la RSE, seuls 1/3 d’entre eux ont créé des offres dédiées sur le sujet.
À lire également
Tous les articles INFRASTRUCTURES TP