Colas réalise pour ATMB (Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc) la rénovation d’une chaussée en réemployant au maximum les matériaux existants au moyen de Novacol, un procédé de recyclage en place des chaussées à l’émulsion de bitume.
Cette chaussée d’une surface de 2 300 m2 est située sur le parking du péage de Nangy, en direction de Genève et Mâcon. Elle est soumise à de fortes contraintes car elle accueille de nombreux poids lourds et subit des variations de température importantes.
L’opération de rénovation consiste d’abord à raboter la couche de liaison, introduire un liant pour régénérer les propriétés de l’enrobé, puis réappliquer l’ensemble. Entièrement réalisé sur place, ce procédé appelé Novacol permet de réutiliser les matériaux sans avoir à les transporter, et de réhabiliter la chaussée par un traitement à froid, économe en énergie.
Les émissions de CO2 sont ainsi réduites de 22 % par rapport aux techniques traditionnelles. Cela équivaut à environ 280 allers-retours Paris-Bordeaux en voiture évités par km de chaussée traitée. Le recyclage de la chaussée permet également une économie de matériaux de 1 500 tonnes par kilomètre de chaussée traitée.
Le procédé consiste ensuite appliquer ensuite une couche de roulement composée d’enrobés fabriqués en centrale et recyclés à hauteur de 70 %, contre 17 % en moyenne dans les infrastructures routières en France.
Ce taux de recyclage particulièrement élevé est atteint grâce à la spécificité de la centrale d’enrobés de Bonneville, équipée de deux tambours permettant de gérer de façon distincte les flux de granulats et de matériaux recyclés afin de créer un mélange homogène.
Pour Julien Masciotra, chef de projets Entretien Patrimoine chez ATMB, « Après une participation au Projet National de Multi-Recyclage des enrobés, après avoir expérimenté un liant végétal en remplacement du liant bitumineux classique, ATMB réalise aujourd’hui un retraitement en place des chaussées. L’ensemble de ces expérimentations nous permet, année après année, de baisser l’empreinte carbone de nos chaussées, et plus globalement de notre infrastructure ».