Le Comptoir de la nouvelle entreprise de Malakoff Humanis analyse l’impact de la crise sanitaire sur les dirigeants des TPE/PME et la manière dont ils y ont fait face. Les dirigeants du BTP sont pour la majorité en bonne santé mais ont du mal à trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
Si 82 % des dirigeants de TPE/PME déclarent être en bonne santé, certains indicateurs, tels que le stress ou les pratiques addictives, font apparaître une réalité plus nuancée. Des nuances plus ou moins accentuées selon les secteurs d’activité.
Paradoxalement, alors que plus de la moitié des dirigeants a vu l’activité de son entreprise ralentir, leur niveau de confiance reste élevé. L’étude montre enfin que la crise a fait changer leur regard sur les enjeux de performance sociale. Près de 8 dirigeants sur 10 sont aujourd’hui convaincus que la santé de leurs salariés et la performance de leur entreprise sont étroitement liées, et ils placent la santé et la qualité de vie au travail en première position des enjeux de performance sociale.
Les dirigeants du BTP se déclarent globalement en bonne santé (85 % vs 82 % en moyenne), et même en très bonne santé pour un tiers d’entre eux. Ils jugent leur état de santé mentale meilleur que la moyenne (82 % vs 77 %). Ils sont cependant plus nombreux à s’être vu prescrire un arrêt maladie (14 % vs 9 % en moyenne).
Contrairement à d’autres secteurs, l’activité du BTP est restée stable ou s’est accélérée pour deux tiers des dirigeants interrogés (vs 47 % en moyenne). Les dirigeants du BTP semblent également être moins affectés en termes de santé : ils sont moins nombreux à déclarer une recrudescence de douleurs physiques (17 % vs21 %), une fatigue accrue (32 % vs 37 %), ou des insomnies (24 % vs 28 %).
Leur plus grande difficulté semble résider dans l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle : 46 % ont des difficultés à concilier leur travail avec leurs autres engagements personnels ou familiaux, un chiffre en hausse de 15 points par rapport à 2019 et de 12 points par rapport à la moyenne en 2020.
Ils sont également très nombreux (69 %) à avoir l’impression de ne jamais pouvoir décrocher de leur travail (vs 52 % pour l’ensemble des dirigeants). Le sentiment d’isolement est également plus fort chez eux, tant sur le plan personnel (23 % vs 16 %) que professionnel (43 % vs 38 %).