« La situation économique du groupe dans les quatre principaux pays européens où Eiffage est implanté varie selon les choix des gouvernements face à la crise de la Covid », déclare en guise d’introduction son PDG Benoit de Ruffray, à l’occasion d’une rencontre presse. La France est de loin le pays le plus impacté, avec une activité réduite à 30 %, en comparaison à une Allemagne « Fort-Knoxienne » qui affichait un taux d’activité maintenue à 90 %. Un résultat finalement prévisible quand on sait que le confinement dans l’Hexagone était l’un des plus stricts.
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Brièvement résumé, la branche Construction accuse une baisse de 27 % à 1,47 milliard d’euros (-30 % en France et – 18,5 % à l’international), la branche Infrastructures décélère de 15 % à 2,55 milliards d’euros. La baisse est de -18,4 % en France, avec un recul observé dans la Route (- 22,8 %), le Génie Civil (- 19,4 %) mais une augmentation dans le Métal (+14,1 %) grâce à l’éolien offshore. La baisse est plus limitée à l’international (-8,4 %).
« Si l’on considère l’ampleur de la crise, les dégâts sont contenus grâce à un bon équilibre entre les branches Travaux et Concessions », note Benoit de Ruffray. Point positif, qui apporte son vent d’optimisme, en Travaux, le carnet de commandes atteint un niveau historiquement élevé à 17,1 milliard d’euros, en progression de 15 % sur un an. Il assure 14,8 mois d’activité aux branches Travaux. Un résultat remarquable du à l’obtention de trois contrats majeurs en 2020 : la future autoroute A79 en France, l’autoroute A3 en Allemagne, et la ligne à grande vitesse HS2 au Royaume-Uni).