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Seimat : "qu'un responsable politique se déplace sur Intermat"

PUBLIÉ LE 29 MAI 2020
TANGUY MERRIEN
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Seimat :  qu'un responsable politique se déplace sur Intermat

Alors que le marché français accuse une baisse d'activité de -30% des ventes de matériels de construction, sur les 4 premiers mois de l'année 2020, le Seimat se veut toutefois rassurant quant à l'avenir de la filière. Par l'intermédiaire de son secrétaire général, Pascal Petit-Jean, le syndicat, au même titre que ses adhérents, en appelle à un optimisme raisonné.

 

C.C.com : Quelle analyse faites-vous de la situation après quasiment trois mois de crise due au Covid-19 qui a plus que bouleversé le contexte économique et social ?

Pascal Petit-Jean : Très clairement, l'activité s'est retrouvée impactée dès le moment où le pays tout entier a été placé en confinement le 16 mars dernier. Nous avions prévu initialement une baisse de l'activité, voire au mieux une stabilité, au final ce sera un très fort recul. En effet, les ventes à fin avril accusent un repli de 30 % et d'après ce que nous disent les adhérents du Seimat, il semble compliqué de rattraper ce retard d'ici la fin de l'année. Ainsi, au mieux, nous devrions avoir une baisse globale sur l'exercice entre -25 et -30%.

Cependant, l'activité de services ne s'est jamais vraiment arrêtée et a repris graduellement dans les deux derniers mois. Nous avons d'ailleurs constaté que les techniciens itinérants sont restés actifs et le sont complètement aujourd'hui. Il en est de même pour l'activité pièces et services qui est restée plus ou moins comparable par rapport à un mois de mai "normal". Parallèlement, une fois le guide l'OPPBTP publié, les chantiers ont également repris progressivement quand certaines structures ont profité de la période pour réaliser de la maintenance préventive. Tout ceci a, malgré tout, maintenu un bon niveau. Reste à savoir si les commandes seront maintenues au cours du second semestre.

C.C.com : Justement, avez-vous une vision réaliste sur le second semestre ? Vos adhérents sont-ils confiants ?

 

Pascal Petit-Jean : Il y a beaucoup d'interrogations. En effet, l'impact des loueurs et des activités location peut être très important sur certains segments de matériels. Or, nous ne sommes pas sûrs que les investissements escomptés seront au rendez-vous car beaucoup voudront aussi préserver du cash. En outre, il se peut qu'il y ait également des "embouteillages de production de machines" : suivant la provenance de certains matériels, notamment hors d'Europe, il n'est pas sûr que tout le monde puisse subvenir aux besoins d'un retour à une activité soutenue. Ce sont donc autant d'éléments qui nous font penser qu'il n'est pas sûr que nous puissions donc rattraper le niveau d'avant-crise, d'autant plus que celui-ci était déjà élevé. Nous avions notamment prévu, en période normale, que le matériel compact allait subir une baisse des ventes plus importante que le matériel lourd.

 

C.C.com : Quel est le sentiment qui règne aujourd'hui au sein de vos adhérents ?

Pascal Petit-Jean : Je dirai malgré tout que l'optimisme raisonné est de mise. Le marché était jusqu'ici porteur au niveau national, de grands chantiers de grande ampleur sont engagés, les échéances sont restées les mêmes. La question est de savoir ce qu'il se passera en 2021? En effet, nous ne connaissons pas encore les conséquences de la crise : les investissements seront-ils maintenus ? Quel plan de relance du gouvernement ? Quel rôle des collectivités ? Il reste beaucoup de réponse. Ceci dit, nos adhérents sont dans une dynamique positive et raisonnée. Ils ont conscience que la baisse est importante mais aussi moindre qu'en 2009 et bénficient de cette expérience passée.

C.C.com : Politiquement, quelles propositions pourraient-être formulées par le Seimat ?

Pascal Petit-Jean : Nous n'avons pas encore mis cette réflexion en ordre de marche, mais nous y avons pensé. Pour l'heure, nous préférons attendre de voir comment la reprise de l'activité s'organise. Toutefois, je rappelle qu'un dispositif de suramortissement a été mis en place dans le projet de loi de finances pour promouvoir les énergies nouvelles. Mais nous n'avons pas le mode d'emploi car nous n'en connaissons pas les tenants et les aboutissants. Ce serait pourtant un premier élément de réponse à donner à la reprise de l'activité. Plus généralement, nous souhaitons que le plan de relance national puisse laisser une part au secteur du batiment et de la construction. On dit souvent "quand le bâtiment va, tout va"... Ne l'oublions pas. Je rebondirai aussi sur un élément important : l'année prochaine se tiendra Intermat : nous aimerions beaucoup qu'un responsable politique s'y déplace pour soutenir la filière. Car nous souhaitons qu'Intermat soit un outil d'accompagnement de cette reprise et soit un outil fédérateur pour tout le secteur.

Source Seimat
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