Hier, l’Autorité de la concurrence a autorisé le rachat de la participation de la société chinoise Casil Europe dans ATB par le groupe Eiffage, qui avait fait part de son intérêt le 8 novembre dernier.
La société Aéroport de toulouse-Blagnac (ATB) exploite actuellement l’aéroport de Toulouse (31). Jusqu’alors, Casil Europe détenait une participation dans la société qui est en voie d’être rachetée par Eiffage.
Un examen minutieux
Avant d’accorder son autorisation, l’Autorité de la concurrence a d’abord analysé les effets de l’opération sur le marché européen de l’octroi de concession de gestion d’un aéroport1, étant donné qu’Eiffage sera, à compter du 1er janvier 2020, également concessionnaire de l’aéroport de Lille-Lesquin.
Elle a ensuite examiné si l’opération est par ailleurs susceptible de produire des effets verticaux2 dans la mesure où elle concerne la prise de contrôle d’une entreprise concessionnaire aéroportuaire par un groupe actif dans le secteur des travaux public.
Aucun problème de concurrence
D’après l’Autorité de la concurrence : « Les parties à l’opération, Eiffage et ATB, sont simultanément actives sur le marché de l’octroi des concessions aéroportuaires. Toutefois, compte tenu de leur part de marché cumulée, qui reste faible, tout risque d’atteinte à la concurrence a pu être écarté. ».
D’autre part, l’Autorité a également analysé les effets de la concentration sur les marchés de travaux et d’entretien des infrastructures aéroportuaires au titre des effets verticaux (possibilité qu’aurait Eiffage d’utiliser sa position pour se réserver certains chantiers dans l’aéroport). Au terme de son analyse, elle a écarté tout risque d’atteinte à la concurrence sur ces marchés.
1Le marché de l’octroi de concession de gestion d’un aéroport se situe en amont de celui de l’exploitation des aéroports.
2Les effets verticaux sont étudiés lorsque l’opération réunit des acteurs présents à différents niveau de la chaîne de valeur (par exemple un producteur qui rachète un distributeur).