Réunis le 5 novembre dernier à Paris, les élus de Paris Métropole estiment qu’en l’état ils ne voteront pas le projet de Grand Paris prévu par le projet de loi Mapam.
Le projet de Grand Paris prévu par le projet de loi Mapam ne fait pas d’émules au sein de Paris Métropole, rapporte La Gazette des Communes. "Nous ne voulons pas de ce machin qui va casser les dynamiques territoriales que nous avons créées", s’est insurgé Patrick Braouezec, président de Plaine Commune lors de l’intervention publique du 5 novembre, ouvrant ainsi les hostilités. Si le comité syndical de Paris Métropole souhaite avant tout convaincre le gouvernement de modifier un texte prévu pour être présenté en décembre à l’Assemblée nationale, il estime que pour l’heure, "ce projet est un ovni". "(Il) confisque les libertés héritées des lois Defferre. C’est un retour à l’administration des années 60. Il nous faut un projet qui commence par le bas et non pas dicté par un pouvoir politique", affirme Jacques Jean-Paul Martin, maire de Nogent-sur-Marne et président de la communauté d’agglomération du Vallée de la Marne.
D’autre part des questions se posent en termes d’autonomie financière et fiscale des intercommunalités et de déficit démocratique, fait savoir La Gazette des Communes. "On va générer des flux financiers invraisemblables", confirme Jacques Marsaud, directeur général des services de Plaine Commune et délégué régional Ile-de-France de l’ADGCF. "Le principe de concession ou de rétrocession voulu par la loi est difficilement acceptable ou alors le suffrage universel n’a plus cours", ajoute François Kosciusko-Morizet, maire de Sèvres et vice-président de la communauté d’agglomération GPSO.