Malgré la déclaration d’utilité publique relative à certains travaux d’accès au chantier, la liaison ferroviaire vouée à relier Lyon et Turin ne dispose toujours pas de calendrier ni de financement.
La déclaration d’utilité publique publiée la semaine dernière au Journal Officiel avait pourtant ravivé les espoirs. Le projet de LGV Lyon-Turin, décrié depuis des années et lésé par le rapport Mobilité 21 de la Commission Duron chargée de faire le tri parmi les 75 grands projets figurant au Snit, avait, semble-t-il, des chances d’exister. "Il s’agissait d’assurer la continuité juridique du projet", temporise une source proche du dossier auprès du quotidien Les Echos. Une manière de dire que le gros des travaux n’est pas pour tout de suite. Et de fait, "Cette déclaration administrative était nécessaire pour ne pas perdre le bénéfice des études déjà engagées, mais elle ne présage en rien du calendrier des travaux", ajoute l’informateur. En outre, le financement des quelque 25 milliards d’euros nécessaires à la réalisation du projet est toujours en suspens et n’entre pas dans la politique du gouvernement qui a récemment sonné le glas du "tout-TGV".