Accusé de délaisser les lignes à grande vitesse (LGV) après l’annonce des grands investissements de transports par Jean-Marc Ayrault le 9 juillet dernier, Frédéric Cuvillier défend la politique du gouvernement face à des élus en colère.
Interrogé par La Voix du Nord, Frédéric Cuvillier nie avoir relégué au second plan les lignes à grande vitesse. "Seul le tout TGV est abandonné, c’est-à-dire les annonces de chantiers pharaoniques au mépris des besoins des autres territoires", tient à préciser le ministre des transports avant de rappeler que "quatre lignes à grande vitesse (LGV) ont été engagées en même temps, à crédit" ces dernières années et que pendant ce temps, on ne répondait pas "au désenclavement du territoire".
Face à la colère des élus du sud-ouest qui menacent de ne pas financer la LGV Tours-Bordeaux si le projet ne comporte pas la réalisation de la branche Bordeaux-Hendaye avant 2030, Frédéric Cuvillier déplore les "promesses à crédit" faites lors du dernier quinquennat tout en reconnaissant qu’il y a un "engagement de la parole de l’Etat". Concernant l’abandon de la dernière phase de la LGV Rhin-Rhône, il met en garde les élus alsaciens contre toute "indécence". En effet, "en dix ans neuf milliards ont été investis sur les deux branches de LGV vers l’est". Le ministre rappelle qu’il a le devoir d’adopter "une approche responsable et équitable envers les différents territoires, notamment ceux du Centre ou du sud" et souhaite instaurer "une égalité de chance des territoires face aux transports".