La remise du rapport de la commission Mobilité 21 n’est pas attendue avant le mercredi 26 juin prochain, pourtant, des fuites révélées par l’Usine Nouvelle et Mobilicités laissent entendre que la plupart des projets auraient été repoussés après 2030. La réaction des élus ne s’est pas faite attendre, entre colère et inquiétude.
Parmi les grands projets non prioritaires et donc repoussés au-delà de 2030, les LGV Rhin-Rhône et Bordeaux-Hendaye. En Alsace, les élus en colère se mobilisent pour interpeller le gouvernement. Selon l’Usine Nouvelle, une lettre va être envoyée à François Hollande pour tenter d’influencer le futur arbitrage du gouvernement. Si Jean-Marie Bockel, sénateur UDI et président de l’agglomération de Mulhouse se dit "à la fois désespéré et outré" par un éventuel report, Charles Buttler, président du conseil général du Haut-Rhin, parle de "scandale sans nom", tandis que le président du conseil général du Bas-Rhin, Jean-Dominique Kennel, "ne voit pas la raison" d’une telle décision alors que la deuxième tranche de la LGV Rhin-Rhône fait l’objet d’un dossier bien avancé. Du côté de Bordeaux, Geneviève Darrieussecq, présidente du Marsan Agglomération, reconnaît auprès du quotidien Sud Ouest avoir "un très gros sujet d’inquiétude avec la LGV". "Je suis consternée. Une nouvelle fois, la région Aquitaine va être totalement évincée de la politique d’infrastructures", confie-t-elle à nos confrères, arguant que "Bordeaux-Hendaye est une ligne transeuropéenne qui est prioritaire depuis longtemps et annoncée comme la plus rentable des futures lignes. C’est aussi la plus avancée en termes d’études". Pour sa part, Jean-François Moulin de Bougue dénonce une quasi "escroquerie" : "On aura financé une ligne que l’on ne verra pas". Gageons que d’autres réactions suivront…