Selon les informations des Echos, les arbitrages du gouvernement Ayrault pour la réalisation du Grand Paris Express ne retarderaient le projet que de cinq ans au maximum.
Actuellement à l’étude du dossier, le gouvernement doit annoncer ses décisions début mars. "Nous ne pouvons pas faire d’annonce politique avant que le Conseil d’Etat se soit prononcé le 28 mars sur les possibilités de modifier la loi du Grand Paris", a confié une source proche de Cécile Duflot. Car en effet, le gouvernement ne peut se permettre d’être trop hâtif. Jugeant nécessaire de modifier le projet en prenant en compte les contraintes de financement liées au déficit budgétaire et aux perspectives de croissance moroses, il doit pourtant respecter les procédures juridiques afin de ne pas faire sortir le projet du cadre de la loi. Une opération qui s’avère délicate d’autant plus que les élus de la région parisienne ne peuvent faire fi des nombreux contrats de développement territorial engagés auprès des électeurs. Dans l’immédiat, Cécile Duflot a annoncé que la réalisation du Grand Paris ne prendrait que cinq ans de retard au maximum, et a confirmé un plan de mobilisation pour améliorer le réseau ferroviaire existant. Les arbitrages du gouvernement, quant à eux, reposeront sur les perspectives de développement économique des territoires concernés et non sur la densité de la population actuelle. Reste encore à statuer sur l’avenir de la ligne Orange, le tracé de la ligne verte du Plateau de Saclay, les articulations entre les différents tronçons de la ligne rouge et enfin le type de matériel destiné à circuler (métro lourd, léger ou tram-train).