Le gouvernement entend réorganiser la gestion du réseau ferré français en mettant un terme au système de gestion à trois têtes : RFF, SNCF Infra et DCF, dont il souligne les défauts.
Aujourd’hui, le gestionnaire et propriétaire des infrastructures, Réseau Ferré de France (RFF), délègue la maintenance du rail à SNCF Infra et la gestion des circulations à la DCF, autre filiale de la SNCF. Si l’exécutif reconnaît certains mérites à cette organisation, il la considère néanmoins comme incapable, en l’état, de répondre efficacement aux enjeux actuels et futurs du marché. Il pose notamment quatre constats qui fondent son projet de fusion de RFF avec la SNCF.
Le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie évoque des "dysfonctionnements" qui dégradent la qualité de service. Il pointe également des coûts non maîtrisés, un cadre "social ferroviaire éclaté" et plus généralement une organisation inadaptée à l’ouverture du marché à la concurrence. Pour le gouvernement, il s’agit donc de regrouper RFF et SNCF sous un même toit pour construire un "pôle public ferroviaire unifié".
Côté syndicats, on attend d’en savoir plus avant de se prononcer définitivement. L’Unsa-Cheminots, par exemple, ne se sent "pas rassurée et reste dans l’attente d’informations complémentaires sur le projet gouvernemental".