Vieux d’une vingtaine d’années, les rails de la ligne à grande vitesse (LGV) Atlantique, entre Paris et Chartres, sont actuellement en cours de renouvellement. Pour réaliser ces opérations, TSO recourt à un train outil unique en son genre : le BOA.
Mandatée par le maître d’ouvrage Réseau Ferré de France (RFF), sous maîtrise d’œuvre de la SNCF, la filiale ferroviaire du groupe NGE renouvelle les rails de la LGV à raison de 900 mètres par nuit grâce à un train de substitution et de neutralisation des rails au concept breveté. Long de 590 mètres, ce dispositif de seconde génération permet un chantier "nettement plus rapide, mais également plus propre", selon les termes du directeur de projet, Jérôme Herlin. En plus d’être rendues à la circulation dès le matin, les voies ne comportent, en effet, que peu de traces du travail mené pendant la nuit. Tout au plus, pourrons-nous retrouver parfois les anciens rails fixés à proximité avant d’être récupérés la nuit suivante.
Pour réaliser ce tour de force, ce n’est pas moins de 90 personnes qui s’affairent autour du BOA. En amont des deux fractions principales du train outil, des wagons déposent sur la voie les nouvelles barres d’acier par segment de 120 mètres, à l’aide d’un système de bras articulés (portique Silad) et de glissières. Une fois placées entre les anciens rails, les nouvelles barres d’acier font l’objet d’un soudage électrique au passage du BOA 812, avant que le BOA 822 ne prenne le relais pour installer les nouveaux rails et retirer les anciens ainsi que leurs systèmes d’attaches. Une prouesse réalisée sous la contrainte majeure de maintenir à 25 °C les rails lors de leur installation afin d’interdire toute déformation.
Ce procédé, innovant à bien des égards, devrait conduire TSO très loin sur les voies françaises puisqu’entre 2009 et 2014, le BOA remplacera au total 1548 km de rails sur les lignes Atlantique et LGV Sud-Est.