Si jusqu’ici le projet du Grand Paris n’a pas été"remis en cause", des inquiétudes fusent de toutes parts. En effet, l’absence du milliard nécessaire aux projections budgétaires pour 2013-2015 pose problème pour le financement du projet. La ministre de l’écologie plaide pour un phasage des travaux.
Cécile Duflot n’est toujours pas parvenue à faire inscrire le milliard nécessaire au respect du plan de financement du Grand Paris pour les dépenses ministérielles de 2015. Or, sur les 20,5 milliards d’euros, l’Etat doit participer à hauteur de 4 milliards d’euros à compter de 2015. "Pour engager ce chantier sérieusement, il faut savoir précisément ce qu’il coûte or l’enveloppe initiale de 20,5 milliards a été sous-évaluée" a déclaré Cécile Duflot. "Pour être financé, le projet doit être séquencé. J’assumerai début 2013 d’annoncer qu’on ne peut pas tout faire en même temps" a-t-elle expliqué. Contrairement à ce qu’annonçait le gouvernement Fillon, le chantier ira au-delà de 2025. Cécile Duflot a d’ores et déjà confié à Pascal Auzannet ancien responsable du développement et ex-directeur des RER à la RATP la charge d’estimer le coût réel du métro et de proposer un phasage des travaux. Le rapport sera rendu en novembre. "La position du gouvernement n’est pas arrêtée. Il y a un peu moins de dix scénarios à l’étude pour la priorisation du projet" a indiqué la ministre. "Il y a des points qui ne sont pas remis en cause : le tracé et les gares. Et d’autres qui nous interrogent : la ligne orange qui traverse la Seine-Saint-Denis et les prolongations de la ligne bleue vers les aéroports sont les deux tracés sur lesquels la sous-évaluation des coûts est la plus évidente." a-t-elle expliqué. Cécile Duflot tente néanmoins de rassurer : "Là où la desserte du grand métro sera plus tardive, il faudra un coup de fouet à l’amélioration des réseaux existants".