Yves Krattinger, sénateur et président du conseil général de la Haute-Saône, enfile sa casquette de président de l’institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité (Idrrim), pour présenter cette organisation qui tiendra son premier congrès en octobre prochain, lors du salon Interoute & Ville 2012.
FranceBTP : Pourriez-vous nous présenter les différentes missions de l’Idrrim ?
Yves Krattinger : La vocation première de l’Idrrim est de contribuer au rapprochement des acteurs de la profession, de les fédérer et de les mobiliser autour d’un intérêt commun, celui des infrastructures et des espaces urbains. Par ailleurs, l’institut s’est fixé, dès sa création, l’objectif de favoriser l’émergence et la diffusion de référentiels partagés par tous les acteurs [ndlr : maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre et entreprises de travaux publics]. Cette volonté part du constat simple que, depuis plusieurs années, l’Etat n’étant plus aussi omniprésent dans les projets, les règles sont beaucoup plus variables, moins homogènes. Il faut que les entreprises puissent se baser sur une somme de référentiels pour ne pas être contraintes à de perpétuelles adaptations. Imaginez 100 départements qui édicteraient chacun leurs règles en matière routière, ni l’usager ni le constructeur ne s’y retrouveraient. Nous voulons également contribuer à la qualification des entreprises, qu’elles appartiennent à l’ingénierie ou à la construction. L’institut doit être un outil qui leur permet de progresser, de se mettre à jour. C’est une démarche d’autant plus fondamentale que le métier de maître d’ouvrage s’est considérablement complexifié et intègre de nouveaux paramètres (environnement…). Il faut aller dans le sens d’un plus grand professionnalisme des maîtres d’ouvrage. Enfin, l’Idrrim est évidemment l’occasion de promouvoir l’expertise française en matière d’infrastructures de déplacements pour mettre en place des stratégies communes sur les marchés.
FBTP : Prolongement du CFTR, l’Idrrim est né début 2010, quel premier bilan tirez-vous de son action ?
Y. K. : Depuis sa création, l’Idrrim est devenu un lieu d’échange et de confrontation qui fonctionne. Il est actuellement connu des personnes proches de la direction des différentes structures privées ou publiques. La prochaine étape est d’aller vers le cœur des métiers pour qu’il soit un outil à disposition de tous. Côté productions (guides techniques, notes d’informations, notes de sensibilisation, recueil de recommandations…), l’institut est extrêmement actif. Très abondante, cette documentation doit aujourd’hui faire l’objet d’une meilleure diffusion. Nous avons établi une stratégie en ce sens que nous mettrons en place sur la période 2012/2014. Enfin, nous sommes satisfaits de notre évolution puisque le nombre d’adhérents est passé de 25 à la création, à 47 aujourd’hui. Il nous faut maintenant être toujours plus à l’écoute des membres et rechercher une plus grande efficacité.
FBTP : Qu’attendez-vous de ce premier congrès ?
Y. K. : « Préserver l’existant et préparer le futur », tel est le thème du congrès. Préserver l’existant est vraiment déterminant. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui pensent que les transports se résument...
Suite de l’entretien à paraître dans BTP Magazine 259
