En effet, tandis que la Commission européenne conditionne les aides d’Etat aux projets de valorisation énergétique de déchets sous forme de cogénération, l’actuelle programmation pluriannuelle de l’énergie française limite les aides publiques uniquement à la production de chaleur à partir de CSR.
PUBLICITÉ
Dans un contexte de tension énergétique et de volonté d’accroître la souveraineté nationale, l’énergie issue des déchets de nos territoires a toute sa place dans le mix énergétique français.
C’est une des solutions de substitution aux énergies fossiles, notamment le gaz et le charbon. Rappelons que l’industrie française reste fortement dépendante des énergies fossiles importées qui représentent sa principale source de production de chaleur (61%).
La production de chaleur à partir de biomasse, ressource décarbonée mais limitée, ne sera pas possible pour décarboner tous les usages, notamment pour couvrir davantage les besoins des réseaux de chauffage urbains et des process industriels à forte intensité énergétique.
L’énergie issue des déchets, renouvelable et de récupération, est bas-carbone. A horizon 2028, ce sont plus de 30 TWh d’énergie thermique et de gaz qui pourraient être produits à partir de déchets non recyclables, soit l’équivalent de 6 réacteurs nucléaires, plus du double de ce qui était produit en 2020.
Au-delà de sa contribution à la décarbonation de l’industrie, cette énergie constitue donc un atout pour le développement économique des territoires et l’implantation de nouvelles activités industrielles ainsi que pour le maintien d’industries fortement consommatrices de chaleur sur le territoire national et leurs emplois associés.