Le réseau de transport d’électricité français, exploité par RTE, doit s’adapter pour répondre aux enjeux de la transition énergétique tels que la décarbonation de l’industrie et des transports, ou encore le renforcement et la nouvelle localisation des productions d’électricité.
En particulier, RTE est censé offrir une solution de raccordement au réseau de transport d’électricité à tout producteur qui en fait la demande (champ éolien, parc photovoltaïque, etc.), afin que l’électricité produite par les futures installations puisse transiter vers les lieux de consommation.
PUBLICITÉ
Le S3REnR est le document de programmation des travaux du réseau de transport d’électricité pour accueillir ces énergies renouvelables. Il remplace les deux schémas des ex régions Auvergne et Rhône-Alpes, dont les investissements prévus ne suffisaient plus à répondre aux fortes demandes des producteurs dans certaines zones géographiques.
Pour orienter RTE vers les investissements les plus adaptés, le préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes a fixé un objectif de capacité à raccorder 7600 MW supplémentaires de capacité d’énergies renouvelables pour les dix prochaines années (essentiellement éoliennes et photovoltaïques), ce qui portera le total de capacité d’énergies renouvelables à près de 21 000 MW sur la région, soit environ 60 % de plus qu’actuellement.
564 M€ d’investissements
Pour répondre à cette ambition, le schéma prévoit 564 M€ d’investissement sur les réseaux de transport d’électricité (lignes et postes à haute tension). Ces travaux ne seront réalisés que si un nombre suffisant de projets d’énergies est présent dans les secteurs identifiés, et feront l’objet de procédures de concertation et d’autorisations administratives.
Le financement de ces investissements sera pris en charge en partie par les producteurs d’énergie renouvelable, au travers d’une quote-part mutualisée fixée par le préfet à 36,97 k€ par MW installé, significativement inférieure à celle d’autres régions.