En France, 70% des déchets proviennent du bâtiment et des travaux publics, soit environ 228 millions de tonnes. Parmi eux, 93 % sont des déchets inertes (gravats, terre non polluée, béton, enrobé, brique, tuile, etc.). Ainsi, conformément à l’objectif européen, ils sont déjà valorisés aux 2/3, principalement en sous-couches routières et en remblais de carrière.
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Citée par Reuters, elle affirme : « un des secteurs qui doivent réagir, c’est la construction. Sur nos 4,6 tonnes de déchets annuelles, 600 kg seulement sont des déchets ménagers, 700 kg des déchets d’entreprise. Tout le reste, soit 3,4 tonnes, vient du BTP !”
Un discours qui n’a pas plu à Jacques Chanut, président de la FFB. Il déclare : « Cessons de stigmatiser un secteur qui valorise déjà les 2/3 de ses déchets et qui a bien l’intention de continuer à progresser. Nous faisons de la lutte contre les dépôts sauvages une priorité. Augmenter le nombre de points de collecte publics comme privés est une condition sine qua non pour y parvenir. ».
Pour la fédération, l’une des solutions serait la mise en place d’une contribution prélevée sur une assiette large de produits et matériaux (y compris ceux qui sont importés ou vendus en GSB aux particuliers). Cette contribution servirait, sous le pilotage d’une interprofession à construire avec l’ensemble des acteurs, à financer d’une part des actions ciblées pour développer le recyclage, d’autre part à renforcer le maillage territorial en points de collecte, publics ou privés.