Plusieurs bus londoniens vont désormais rouler au marc de café, sous l’impulsion du groupe Shell et de bio-bean, une société spécialisée dans les technologies propres.
Dans la capitale britannique, les Londoniens boivent en moyenne 2,3 tasses de café par jour qui produisent plus de 200 000 tonnes de marc par an, dont la majeure partie est envoyée au rebut. Soit un équivalent carbone de 126 millions de kilos de CO². Bio-bean a récupéré une partie de ce marc pour fabriquer 6 000 litres de biocarburant qui ont été intégrés à la chaîne d’approvisionnement en carburant de certains bus de Londres sans qu’aucune modification technique ne soit nécessaire.
Cette initiative est soutenue par Shell dans le cadre de son programme Make The Future, et est "un excellent exemple de ce que l’on peut faire lorsque l’on décide que les déchets constituent une ressource inexploitée", selon Arthur Kay, fondateur de bio-bean. La jeune pousse avait remporté le Trophée de l’Innovation du programme Shell LiveWire en 2013 et le Mayor’s Entrepreneur Programme en 2012 en transformant le marc de café en combustible.
La société fabrique des briquettes et des granulés de biomasse à base de marc de café utilisés pour le chauffage domestique. Pour produire le biocomposant qui entre dans la composition du biocarburant utilisé par les bus de Londres, le marc est séché et traité avant d’en extraire de l’huile de café.