Les chiffres sont implacables : 70 % des retards de projet sont causés par des erreurs de pré-construction. Un mur mal placé, une contrainte réglementaire oubliée, une incohérence dans les métrés… Ces détails se traduisent par des semaines, parfois des mois de décalage. Chaque mois perdu peut représenter entre 50 000 et 100 000 euros de manque à gagner pour un restaurant, un hôtel ou un point de vente. À cela s’ajoutent l’impact réputationnel, la désorganisation des équipes et la renégociation forcée de contrats fournisseurs.
PUBLICITÉ
Le secteur entre aujourd’hui dans une nouvelle ère : celle de la pré-faisabilité automatisée. L’enjeu n’est plus de corriger en aval, mais de détecter en amont. Traduire les plans en données exploitables permet d’automatiser la vérification de conformité, de générer des rapports détaillés en quelques heures et de hiérarchiser les actions correctives avant même la soumission officielle. Cette approche ouvre trois perspectives majeures : une fiabilité accrue, car chaque exigence réglementaire devient une règle exécutable et traçable ; une rapidité nouvelle, puisque ce qui prenait trois semaines peut être validé en 48 heures ; et un apprentissage collectif, chaque projet enrichissant un corpus d’erreurs et de réussites qui sert ensuite de référentiel au réseau tout entier. Dans un marché où les enseignes doivent ouvrir toujours plus vite, avec des ressources humaines limitées, la capacité à standardiser la conformité multi-sites devient un avantage compétitif déterminant. Anticiper les risques, centraliser les données et transformer les règles en code : voilà ce qui garantit que les ouvertures se feront dans les temps, sans surcoûts ni imprévus.
Loin d’être une contrainte, le cadrage en amont est désormais un levier stratégique de croissance. Les enseignes qui sauront l’intégrer au cœur de leur processus auront une longueur d’avance : elles gagneront non seulement en rapidité d’exécution, mais aussi en sérénité face à la complexité réglementaire et aux aléas opérationnels. "Dans la construction, chaque erreur se paie en mois : mieux vaut les supprimer dès le premier jour".