Ces modifications représentent effectivement des restrictions importantes :
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Suppression du soutien aux chaudières biomasse : la décision d’exclure les chaudières biomasse, qu’elles fonctionnent au bois ou aux granulés, envoie un signal négatif au marché comme aux ménages ; le bois-énergie est une énergie renouvelable locale, qui contribue à réduire la dépendance aux énergies fossiles et à limiter les émissions de CO₂ ; alors que la filière s’est fortement structurée ces dernières années, ce choix risque de freiner son développement, de déstabiliser les acteurs économiques et de décourager les particuliers.
Décalage de certaines obligations au 01/01/2027 : le report de l’exclusion des logements F et G, ainsi que de l’obligation de couplage isolation/chauffage et de la fourniture d’un DPE ou audit, témoigne d’un manque de cohérence dans la stratégie ; ces ajustements successifs brouillent la lisibilité du dispositif et fragilisent la confiance des particuliers comme des professionnels.
Impact sur les propriétaires
L’exclusion des chaudières biomasse limite les options de chauffage écologique, particulièrement problématique en zones rurales où le bois est une ressource locale accessible. La suppression de l’aide pour l’isolation (ITE/ITI) touche l’un des postes de travaux les plus coûteux et pourtant essentiels pour l’efficacité énergétique
Conséquences pratiques
Risque de report ou d’abandon de projets de rénovation par les ménages. Contradiction avec les objectifs de rénovation énergétique du parc immobilier. Pression financière accrue sur les propriétaires, notamment ceux aux revenus modestes
En conclusion, ces restrictions risquent de ralentir la dynamique de rénovation énergétique, pénaliser les ménages qui souhaitent améliorer leur confort et réduire leur facture énergétique, et fragiliser des filières industrielles et artisanales engagées dans la transition écologique.
L’AIMCC, Association des industries des produits de construction, regroupe les organisations professionnelles des fabricants de produits (matériaux, composants et équipements et systèmes) entrant dans la construction. Elle représente aujourd’hui plus de 7 000 entreprises de plus de 20 salariés, regroupées dans les 39 organisations professionnelles adhérentes, 430 000 emplois et 60 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur le marché français.